L’alimentation en hausse outre-Manche
Les IAA britanniques demandent l’infléchissement de réformes qu’ils jugent inflationnistes
Après avoir taxé les sodas, le gouvernement britannique s’attaque aux ventes de produits caloriques et salés et aux emballages plastique.
Après avoir taxé les sodas, le gouvernement britannique s’attaque aux ventes de produits caloriques et salés et aux emballages plastique.
La fédération britannique des aliments et boissons (FDF) prévient que l’inflation des prix de détail s’aggravera inévitablement ces prochaines années si le gouvernement maintient son programme de réformes visant la santé publique et la réduction des emballages. Elle détaille l’impact sur les prix de 6 nouvelles réglementations dans un rapport finalisé en juillet. Ces 6 réglementations sont :
- la taxe sur les sodas introduite en 2018 ;
- la taxe sur les emballages en plastique programmée pour avril 2022 ;
- les restrictions promotionnelles sur les aliments riches en gras, sucre et sel (HFSS), également prévue pour avril 2022 ;
- la coupure de 9h du soir pour les publicités des mêmes produits HFSS à la télé, à partir de janvier 2023 ;
- l’imputation aux industriels des coûts du recyclage des emballages (selon la proposition de loi Extended producer responsibility) dès 2023 ;
- la consigne des emballages généralisée à l’ensemble du territoire (elle s’applique actuellement en Ecosse) dès 2023.
Une augmentation de 11% du panier des plus défavorisés
La FDF demande de reculer et/ou de réviser ces différentes réformes. Si les hausses induites étaient reportées intégralement aux consommateurs, celles-ci pèseraient à hauteur de plus de 160 livres par an sur les foyers, argumente-t-elle, au détriment des moins favorisés. Ces derniers, évalue le rapport, verraient leur panier augmenter de 11%, ce qui correspond aux dépenses en fruits et légumes frais, fait valoir le syndicat.
Hausse de 17% des matières premières
Or, les matières premières sont en forte augmentation depuis le début de l’année : d’environ 17% souligne le directeur général de la FDF, Ian Wright, dans son introduction au rapport, se référant à l’évaluation du chef économiste de la Bank of England.