Porc
Filière porcine : le gouvernement débloque 270 millions d'euros
Julien Denormandie a annoncé débloquer 270 millions d’euros pour voler au secours de la filière porcine qui traverse une crise des plus graves, entre prix bas et charges très élevées.
Julien Denormandie a annoncé débloquer 270 millions d’euros pour voler au secours de la filière porcine qui traverse une crise des plus graves, entre prix bas et charges très élevées.
Le gouvernement a annoncé le 31 janvier 2022 débloquer 270 millions d’euros à destination de la filière porcine française qui traverse l’une des crises les plus graves qu’elle ait connu ces dernières années. « Le secteur est pris dans un effet ciseau, piégé entre des hausses des charges significatives et des cours très bas liés à la conjoncture européenne », a rappelé Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, lors d’une visioconférence de presse.
Les 75 premiers millions seront versés aux éleveurs d’ici ces trois prochaines semaines sous la forme d'un chèque « ciseau de prix porcin » d'un montant susceptible de grimper jusqu'à 15 000 euros pour les exploitations en fortes difficultés de trésorerie.
Dans un second temps, 175 millions d'euros seront mis à disposition de la filière « dans plusieurs mois, le temps de notifier cette aide à Bruxelles », précise Julien Denormandie. Le gouvernement s’est fixé une quinzaine de jours pour fixer les différents termes de ce deuxième versement pour la filière. Cette aide de structuration, adossée à un engagement de contractualisation dans le cadre d'Egalim 2 qui viendra compléter la compensation des pertes des exploitations selon des modalités qui seront déterminées en concertation avec les professionnels.
Enfin, 20 millions d’euros supplémentaires seront versés à la filière pour l’exonération des charges sociales. « Notre filière a rarement bénéficié d’aides. Si nous continuons comme ça, notre filière sera dans deux ans dans la même situation que la filière bovine », insiste François Valy, président de la Fédération nationale porcine (FNP).
Nous démultiplions les contrôles
« Nous avons défini une nouvelle feuille de route, dont l’un des volets sera de s’assurer du respect de la loi Egalim 2 pour que les éleveurs puissent répercuter leurs coûts de production. Les actes irresponsables de la part de certains seront punis par l’Etat, avertit Julien Denormandie. Nous avons démultiplié le lancement de contrôles avec la DGCCRF pour faire changer les comportements ».