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Comment Vivien Paille développe ses approvisionnements

La société Vivien Paille, transformatrice et conditionneuse de riz et légumineuses, traite avec les coopératives pour s’assurer un approvisionnement en France.

Yannick Hus, directeur des achats de Vivien Paille
Yannick Hus, directeur des achats de Vivien Paille
© Avril

La coopérative nordiste Unéal a testé la lentille verte sur 40 hectares en 2023 et espère en faire cultiver 100 ha en 2024 pour approvisionner Vivien Paille à Valenciennes. « Cette première récolte de lentille dans les Hauts de France, c’est de l’hyper local ! », se félicite Yannick Hus, directeur des achats de Vivien Paille. « La lentille verte a été mûre très tôt, au début de l’été », précise-t-il. « L’expérience a été concluante, même si des cultures se sont couchées parce-que les agriculteurs avaient manqué de temps pour récolter », témoigne-t-il. Vivien Paille avait décidé de faire cultiver la lentille au Nord pour diminuer son risque climatique. Ces dernières années, à cause de mauvaises conditions climatiques dans le Sud, la filiale d’Avril a dû importer des légumes secs. Unéal était un partenaire de confiance, qui cultivait déjà un peu de pois chiche pour l’usine de Valenciennes.

Les légumineuses, un axe stratégique pour Vivien Paille

Vivien Paille commercialise 15 à 20 000 tonnes de légumes secs sur un volume total d’environ 180 000 tonnes, essentiellement constitué de riz. « Ça représente une part mineure mais qui fait partie de nos axes stratégique depuis de nombreuses années », affirme Yannick Hus. Le directeur des achats confiait en janvier qu’une trentaine d’accords de productions étaient amorcés en vue de la récolte 2024, en lentilles vertes, pois chiches ou haricots secs de diverses couleurs. 

Faire produire en France les légumineuses

Depuis dix ans la CAPL (Coopérative des Pays de la Loire) produit pour Vivien Paille du quinoa« On élargit à d’autres espèces », nous apprend Yannick Hus. Le directeur des achats explique la démarche de l’industriel : « Nous sommes très à l’écoute des coopératives et aussi des producteurs indépendants, qui peuvent mutualiser leurs productions. Je viens auprès des producteurs pour présenter les enjeux, ou c’est le DG de Vivien Paille. C’est important de garder le contact, même si la culture doit se développer trois ans plus tard ». Le motif est de faire produire en France les légumes secs, et aussi pour alimenter certaines offres, comme la culture de conservation des sols.

Les légumes secs sous contrat, comme le riz

Vivien Paille applique aux légumes secs sa politique contractuelle en riz, qui assure à son usine d’Arles un approvisionnement en variétés précises. Les contrats pluriannuels à prix fixes lui procurent près d’un quart des riz de Camargue traités à Arles. La coopérative Arterris est son principal fournisseur.

« Nos plus grands concurrents ne sont pas les autres acheteurs de légumes secs mais les autres cultures »

Interrogé sur la concurrence sur les approvisionnements en légumes secs de France, Yannick Hus estime qu’ « il faut s’en réjouir parce que c’est bon pour l’amont ». Il fait valoir l’historique de Vivien Paille, la meilleure notoriété de la marque en grande distribution et sa place de leader en restauration hors foyer. « Nos plus grands concurrents ne sont pas les autres acheteurs de légumes secs mais les autres cultures », conclu-t-il.

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