Viande
Agneau : la Nouvelle-Zélande dans l’incertitude
Le marché mondial de l’agneau s’annonce flou pour les prochains mois. La demande chinoise devrait rester élevée, mais le reste du monde pourrait être en retrait à cause de la pandémie. En parallèle, les disponibilités néo-zélandaises s’annoncent limitées.
Le marché mondial de l’agneau s’annonce flou pour les prochains mois. La demande chinoise devrait rester élevée, mais le reste du monde pourrait être en retrait à cause de la pandémie. En parallèle, les disponibilités néo-zélandaises s’annoncent limitées.
La campagne néo-zélandaise d’agneaux a commencé en octobre, et les perspectives publiées par Beef + Lamb New Zealand sont assez floues. Seule certitude, les disponibilités devraient être assez limitées. La production de viande d’agneau devrait se replier de 6,5 %, par rapport à la campagne précédente, du fait de la sécheresse de 2020. Quant à celle d’ovins de réforme, elle devrait reculer de 10,1 % sous l’effet d’un phénomène de recapitalisation. Faute d’offres, la Nouvelle-Zélande ne sera pas en mesure d’explorer de nouveaux marchés et pourrait céder du terrain à certains concurrents sur le marché international. Ce repli des volumes devrait aussi s’accompagner d’une baisse des prix. L’organisme néo-zélandais estime que les exportations de l’île reculeraient de 15 % en valeur, pour atteindre environ 2,01 milliards d’euros. En effet, la pandémie de Covid-19 a bouleversé la donne sur le marché mondial, avec l’effondrement de la demande du secteur de la restauration sur toute la planète. Avec la récession, la demande pour les découpes d’agneau surgelé, plus onéreuses, recule. Enfin, l’issue du Brexit est toujours incertaine, et elle conditionne l’accès de la viande néo-zélandaise au marché européen.
La Chine toujours motrice
Les exportations vers la Chine devraient, en revanche, rester toniques. D’une part, le pays manque toujours de protéines animales du fait de la peste porcine. D'autre part, il a rapidement renoué avec la croissance économique, semblant peu souffrir des conséquences de la pandémie. La croissance du pouvoir d’achat des Chinois, et de l’Asie du Sud-Est en général, se traduit par une recherche de viande plus haut de gamme par les consommateurs. Ces derniers privilégient aussi la sécurité sanitaire des aliments, or la Nouvelle-Zélande a une bonne image, d’autant plus qu’elle a bien géré la pandémie et que ses marchandises paraissent donc sûres.