Viande
Veau de boucherie : une offre très limitée
Le marché du veau de boucherie n’a pas tant pâti du deuxième confinement que du premier, en raison de disponibilités très modérées. Faute de débouchés en restauration, l’équilibre carcasse est difficile à trouver.
Le marché du veau de boucherie n’a pas tant pâti du deuxième confinement que du premier, en raison de disponibilités très modérées. Faute de débouchés en restauration, l’équilibre carcasse est difficile à trouver.
À 5,76 € le kg en semaine 48, la cotation du veau rosé clair O est repassée sous son niveau de 2019 pour la première fois depuis fin septembre. C’est dire si le marché s’était amélioré après un premier semestre catastrophique, puisqu’en juin elle se situait 10 % sous son déjà bas niveau de 2019. Le Festival du veau a permis d’apurer le marché et la filière a commencé le nouveau confinement dans un autre contexte que le précédent.
L’offre est en effet très limitée. Après le plongeon du marché au printemps, les engraisseurs ont drastiquement limité les mises en place. Au mois de novembre, les abattages ont ainsi reculé de 7,5 % par rapport à l’an dernier, selon les données Normabev publiées par Interbev. La tendance à l’alourdissement des carcasses, qui avait commencé bien avant la crise Covid, se poursuit, et sur cette période, les volumes produits n’ont reculé que de 5,6 %, à 12 749 tonnes équivalent carcasse. Sur l’ensemble de l’année, la production de viande de veau a reculé de 4,2 %.
Les restaurants manquent à l’appel
La période est plus propice à la consommation, avec un mois de novembre assez froid. En plein confinement, les Français ont aussi davantage le temps pour cuisiner des plats mijotés. Et avec le maintien des cantines scolaires, la demande était bien orientée sur les avants. Mais la restauration commerciale fait défaut pour écouler certaines pièces, comme les carrés ou les longes. Et ce, d’autant plus que les fêtes de fin d’année sont normalement des occasions de les consommer dans les restaurants. Aux dires des opérateurs, il semble que c’est ce manque de demande sur les pièces de l’arrière qui pèse sur les prix, car il est difficile de valoriser toute la carcasse.