Pourquoi Laïta investit dans un nouveau laboratoire d'analyses à Ancenis ?
L’entreprise coopérative laitière a investi 2 millions d’euros dans un bâtiment de 1 150 m² afin de renforcer encore l’internalisation de ses prestations d’analyses.
L’entreprise coopérative laitière a investi 2 millions d’euros dans un bâtiment de 1 150 m² afin de renforcer encore l’internalisation de ses prestations d’analyses.
Le nouveau laboratoire d’analyses de Laïta à Ancenis (44) est opérationnel depuis décembre 2020 mais, Covid oblige, il n’a été inauguré que le 1er avril dernier.
L’entreprise coopérative laitière a investi deux millions d’euros dans l’aménagement d’un ancien bâtiment de stockage de 1 150 m², contre 450 m² pour son ancien laboratoire, qui était situé à l’étage de sa fromagerie.
Un investissement pour «moderniser notre outil, augmenter notre capacité d’analyse et améliorer les conditions de travail», explique Antoine Rabier, directeur du site d’Ancenis, sur lequel Laïta investit 10 millions d’euros par an. Plus largement, ce nouveau laboratoire démontre l’importance stratégique pour la coopérative de maîtriser ses analyses. «Le laboratoire c’est un cœur de métier pour nous, une activité industrielle comme les autres. Elle n’est pas externalisable facilement, c’est un outil de mesure de notre performance, économique comme en terme de sécurité des aliments. On souhaite avoir des mesures rapides, précises, fiables, c’est un pré requis», décrypte Gabriel Heusse, directeur industriel de Laïta.
Cinq recrutements au laboratoire
Le site d’Ancenis, qui emploie 650 salariés, transforme à l’année 550 millions de litres de lait, plus d’un tiers du total de la coopérative. Des matières premières aux produits finis, en passant par toutes les étapes des process, le laboratoire œuvre pour les trois usines, qui produisent du beurre, des fromages à pâte molle et des ingrédients laitiers secs.
Les échantillons sont acheminés au laboratoire par deux petits véhicules électriques récemment acquis. Ils sont réceptionnés par un service logistique récemment structuré, pour lequel deux techniciens ont été recrutés. Au global, cinq personnes ont été embauchées au laboratoire pour porter l’effectif à trente-deux salariés, dirigés par Loïc Herpin, le responsable. Ils bénéficient avec le nouvel outil de conditions de travail (luminosité, postures, bruit) et de sécurité améliorées.
1 150 analyses quotidiennes
Le laboratoire, dont l’accréditation Cofrac a été renouvelée, effectue en moyenne 1 150 analyses quotidiennes (550 physico-chimiques et 600 microbiologiques) sur 400 échantillons, afin d’assurer les plans de contrôle et libératoires des fabrications.
L’investissement réalisé permet une montée en capacité et un renforcement de l’internalisation des prestations d’analyses. Alors que 25 % des analyses microbiologiques étaient auparavant sous-traitées, surtout sur la recherche de pathogènes, le laboratoire en a déjà récupéré 40 %. Deux techniciens en microbiologie ont pour cela étoffé l’équipe. Laïta a par ailleurs investi 250 000 euros dans de nouveaux équipements : progiciel de gestion intégré, Postes de Sécurité Microbiologiques (PSM), étuves, chambres chaudes, balances, instrument de mesure en infrarouge pour une analyse rapide des teneurs en protéines et matières grasses des échantillons liquides. L’acquisition d’un spectromètre de masse ou d’un système de PCR est aussi en réflexion.
L’investissement d’Ancenis s’inscrit dans un plan de modernisation des laboratoires de Laïta, débuté à Créhen (22). Le prochain sera réalisé dans le Finistère à l’horizon 2025, certainement à Ploudaniel, pour un montant annoncé de 2,6 millions d’euros.