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Les 7 chiffres clés de la filière porcine bretonne

C’est dans la région Bretagne que l’activité de la filière porcine est la plus importante de France. Production, type d'exploitations, structuration de la filière, zoom sur sept points clés. 

carte de bretagne et cochon
La Bretagne est, deloin, la première région productrice de porc en France
© Les Marchés

La filière porcine française se concentre essentiellement en Bretagne selon une étude d'Agreste. C’est la seconde activité agricole de la région, après la production laitière. Voici sept chiffres clés à retenir.

1 porc sur 2 est produit en Bretagne

Un peu plus de la moitié (56%) du cheptel porcin se trouve en Bretagne. Toutefois, le cheptel est en recul. Entre 2010 et 2022, l’effectif porcin s’est réduit de 16%, dont 9% entre 2020 et 2022. Le nombre de truies a plus fortement baissé que le nombre de porcs à l’engraissement (-25% contre -13%). « Ainsi, le nombre de porcs à l’engraissement de 50 kg est plus important rapporté au nombre de truies. Il est passé de 4,2 porcs pour une truie en 2000 à 5,5 en 2010 et à 6,4 en 2020 », indique Agreste.

Lire aussi : De combien a baissé la production française de porc en 2023 ?

1 900 porcs par exploitations en moyenne

En 2022, la région comptait 4 170 exploitations parmi lesquelles 3 950 détenaient au moins 20 truies ou 100 porcs à l’engraissement. Depuis 2020, le nombre d'exploitations tend à diminuer. Trois exploitations porcines sur dix ont disparu entre 2010 et 2020. En revanche, l’effectif par exploitation augmente. Il est passé en moyenne de 1 420 têtes (2010) à 1 900 têtes en (2020). C’est 1,5 fois supérieur aux autres régions françaises. Les 10 000 employés y pratiquent majoritairement l’élevage hors sol.

Trois exploitations porcines sur dix ont disparu entre 2010 et 2020. 

22% du porc bio est breton

La production de porc bio en Bretagne représente 0,5% de la production régionale de porc mais 22% de la production nationale, derrière la Nouvelle Aquitaine (28%). C’est peu mais les niveaux sont trois fois plus importants qu’en 2010. Le cheptel a progressé de 26% par an entre 2016 et 2020 avant de ralentir en 2021 (+15,6%) et de diminuer en 2022 (-3,7%/an).

Lire aussi : Porc : en bio la consommation continue de chuter  

La Bretagne produit 70% de l’aliment porcin

La Bretagne est la première région productrice d’aliments pour le porc, avec 70 % des tonnages nationaux. Dans le même temps, la production à la ferme s’est nettement développée pour atteindre 40 % des aliments consommés, mais semble avoir atteint un palier ces cinq dernières années. D’autre part, l’autonomie alimentaire reste limitée en 2020 (20 %). Au total, la région produit 3,2 millions de tonnes d’aliment porcin.

Lire aussi : Porc : Huit chiffres sur la baisse des abattages 

8 sièges d'organisations de producteurs

C’est en Bretagne qu’on retrouve deux des outils créés à des fins de transparence par les éleveurs, Uniporc, pour la pesée et le classement et le Marché du porc breton qui établit deux cotations par semaine. Sur les 32 organisations de producteurs que compte la filière, 8 ont leur siège en Bretagne. Elles assurent largement la mise sur le marché, 65% du total national. La transformation à la ferme et les circuits courts restent marginaux.

Lire aussi : Cours du porc français : quelles différences entre le MPB et FranceAgriMer ? 

10 abattoirs spécialisés en porc

La Bretagne compte 20 abattoirs dont la moitié est spécialisée en porc. Près de 60% des porcs français sont abattus en Bretagne, soit 1,3 millions de téc de viande de porc en  2022. L’activité est concentrée sur quelques grands abattoirs et génère près de 7 000 emplois. En moyenne, les abattoirs bretons utilisent 80% de leurs capacités. Les animaux parcourent une centaine de kilomètres entre l'élevage et l'abattoir. C’est dans le Finistère que l’ont observé les distances les plus importantes.

Lire aussi : Viande : Où sont les abattoirs menacés de fermeture en France, et pourquoi ? 

34 usines de charcuteries et salaisons

Les 34 usines de charcuteries salaisons produisent un tiers des tonnages nationaux, soit 330 000 tonnes. Ils sont plutôt spécialisés dans les produits d’entrée et de moyenne gamme. Le produit phare étant le jambon cuit. Viennent ensuite la saucisse, la poitrine et ses morceaux. Le saucisson sec n’est quasiment pas produit en Bretagne.

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