Guerre Ukraine-Russie
Porc : les 4 facteurs qui expliquent l’emballement des prix européens
Les marchés du porc se sont complètement retournés en Europe, cette semaine, enregistrant des hausses marquées notamment en Allemagne. Décryptage des facteurs qui expliquent ce fort rebond.
Les marchés du porc se sont complètement retournés en Europe, cette semaine, enregistrant des hausses marquées notamment en Allemagne. Décryptage des facteurs qui expliquent ce fort rebond.
Les cours du porc en Europe ont enregistré de fortes hausses cette semaine : +18 centimes pour la référence allemande, du jamais vu dans l’histoire, +12 centimes au Pays-Bas. Entraîné dans cette hausse européenne, le prix à Plérin a bondi de 5 centimes à 1,345 euro, soit la hausse maximale d’un marché du jeudi, précise le Marché du porc breton (MPB). La progression devrait aussi être sensible en Espagne, estimée entre 5 à 6 centimes.
4 facteurs ont retourné le marché européen du porc :
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Baisse de l’offre européenne
Les opérateurs anticipent sans doute la diminution des offres dans plusieurs pays européens. Les récents résultats des cheptels porcins, ont révélé des baisses sensibles dans la plupart des bassins producteurs de l’UE. La chute des effectifs de truies laisse présager une offre encore plus déficitaire dans les prochains mois.
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Meilleure demande avec la levée des restrictions sanitaires
La demande sur les marchés européens s’anime avec notamment la levée des restrictions dans plusieurs pays européens. De quoi améliorer la consommation notamment en restauration hors domicile. Une demande plus active qui coïncide aussi avec les fêtes de Pâques et l’arrivée du printemps.
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Records du prix de l’aliment et repli des marges
L’envolée des coûts de production se poursuit. Selon l’institut du porc, « le prix de l’aliment Ifip frôle les records de janvier 2013 en atteignant 309 €/t, en janvier. » Ce dynamisme haussier devrait se poursuivre dans les prochains mois. En parallèle, « La hausse du prix du porc ne compense pas le coût alimentaire toujours plus élevé. La marge des naisseurs-engraisseurs a encore diminué en février de 2% sur un mois pour s’afficher à 806 € par truie présente et par an ».
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La guerre en Ukraine
La guerre entre la Russie et l’Ukraine accentue la flambée des cours des matières premières. A moyen terme, des goulets d’étranglement sont attendus sur l’offre de tourteaux de céréales et d’oléagineux. De quoi inquiéter les opérateurs qui devront trouver des alternatives et faire face à des problèmes de logistique. Pour les exportateurs opérant en Asie, la guerre pourrait également avoir des conséquences indirectes sur leur commerce.