Négociations commerciales
Œuf : La CFA alerte sur des négociations « inquiétantes » avec la grande distribution
Alors que les coûts de production des œufs ont bondi, la CFA juge que l’attitude de certaines enseignes est irresponsable.
Alors que les coûts de production des œufs ont bondi, la CFA juge que l’attitude de certaines enseignes est irresponsable.
Les coûts de production des œufs ont bondi l’an dernier, entraînés notamment par la hausse de l’aliment volaille. Ce poste, qui représente 66 % de prix de revient de l’œuf à lui seul selon la Confédération Française de l’Aviculture (CFA), a augmenté de 32 % sur les quinze derniers mois. Le syndicat interpelle « 2 centimes d’euro de revalorisation par œuf sont nécessaires pour prendre en charge cette hausse des coûts de production, et 4 centimes pour le bio. ». L’UGPVB avait déjà tiré la sonnette d’alarme en décembre, précédé par le SNIPO.
Alors que la loi Egalim2 prévoit justement une indexation des prix en fonction des coûts de production grâce à des indicateurs économiques, la CFA juge que « les entreprises de conditionnement d’œufs se retrouvent face à un mur ! », tout comme les fabricants d’ovoproduits. Elle pointe notamment du doigt Auchan, Carrefour, Casino et Aldi, qui refuseraient de prendre en compte la hausse des coûts de production.
"Les centres de conditionnement sont aujourd’hui en grande difficulté. S’ils n’obtiennent pas immédiatement les hausses nécessaires de la part des enseignes de la distribution, ils seront dans l’incapacité d’accompagner le prix des œufs payés aux éleveurs, et certains risquent de ne plus pouvoir honorer et/ou reconduire les contrats auprès des producteurs", lit-on dans le communiqué.