Influenza aviaire
Mise à l'abri des volailles des petits élevages indépendants : la question économique soulevée
Alors que le Conseil d’Etat a rejeté le recours de syndicats et d’associations contre l’obligation de protéger les volailles contre l’avifaune sauvage, des députés soulèvent les difficultés économiques consécutives.
Alors que le Conseil d’Etat a rejeté le recours de syndicats et d’associations contre l’obligation de protéger les volailles contre l’avifaune sauvage, des députés soulèvent les difficultés économiques consécutives.
La mise à l’abri des volailles contre les oiseaux sauvages porteurs d’influenza aviaire s’impose absolument. C’est ce qui ressort de l’ordonnance du juge des référés du Conseil d’Etat daté du 24 décembre.
Cette ordonnance rejette le recours qui avait été déposé par le syndicat Confédération Paysanne, la FNAB (Fédération nationale d’agriculture biologique) et d’autres organisations comme l’Association Bio Consom’acteurs.
« La suppression des possibilités de dérogation aux obligations de claustration des volailles est au nombre des recommandations énumérées dans l’avis de l’Anses sur la base d’un retour d’expérience approfondi du précédent épisode d’épizootie ainsi que de l’étude comparée des facteurs de risque, … », argumente le Conseil d’Etat dans l’article 6 de son jugement.
Risque de cessations d’activité selon le député Falorni
Les organisations mettaient en avant l’absence de transition dans l’application de la mise à l’abri pour cause de risque élevé d’influenza hautement pathogène.
Les difficultés économiques engendrées par la mise à l’abri des volailles des petits élevages sont soulevées dans la question écrite (publiée le 21 décembre) du député Olivier Falorni.
« Les éleveurs de la Charente-Maritime (…) s’inquiètent de leur devenir. Comme beaucoup ne disposent pas de structures afin de claustrer et mettre à l’abri l’ensemble de leur élevage, cette mesure entraînerait alors la cessation de leur activité », écrit-il, demandant au Gouvernement « dans quelle mesure il peut adapter les normes afin de lutter contre la grippe aviaire mais aussi de garantir la pérennité des élevages ».