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L'infographie sur la crise des filières viande et volaille en France

La production a reculé ces quinze dernières années dans toutes les filières animales. Les habitudes de consommation évoluent, pourtant la demande baisse moins que l'offre, ce qui conduit à une nette dégradation du solde commercial de la France. Décryptage en infographies.

Extrait de l'infographie : Viande et volaille, des filières en crise
Extrait de l'infographie : Viande et volaille, des filières en crise
© Les Marchés
Infographie Les Marchés Viande et Volaille en crise

La production de viande et volaille recule depuis 15 ans

La production française de viande et volaille affiche un recul pour toutes les espèces ces 14 dernières années. Même la volaille est touchée. Pourtant, la production de poulet progressait sur la période 2009-2015, mais la tendance s’est depuis inversée et les abattages de 2023 sont près de 20 % sous leur niveau de 2009. Le canard à rôtir a réussi à résister jusqu’en 2019, puis la baisse a été rapide, amplifiée par la grippe aviaire. En revanche, le déclin des abattages de dindes et de lapins est continu ces 14 dernières années, il s’est néanmoins accéléré depuis 2021. 

Lire aussi : Grippe aviaire : comment reprend la production selon les espèces ?

Les abattages de bovins, porcs et agneaux reculent tous

 Du côté des animaux de boucherie, c’est en veaux que la chute est la plus nette, les abattages ont reculé de 35 % en 14 ans, avec un net repli en 2022 et 2023. Les abattages de vaches reculent sous l’effet de la baisse des cheptels laitiers comme allaitants.

Lire aussi : Production de viande bovine en 2024, le vrai du faux

 En gros bovins mâles, le retour ces derniers mois de l’engraissement de jeunes bovins ne suffit pas encore pour le moment à retourner la tendance baissière. C’est en génisses que les abattages ont le moins reculé, ils étaient presque au même niveau qu’en 2009 sur les années 2017-2022, avant de reculer en 2023. Le porc n'échappe pas à la baisse même si le repli est beaucoup plus récent, ces deux dernières années ont été difficiles. L'agneau recule de 23 points mais il ne faut pas oublier qu'en 2009 la production ovine avait déjà largement chuté depuis la libéralisation des échanges avec l'Océanie. 

Lire aussi : Viande : Où sont les abattoirs menacés de fermeture en France, et pourquoi ?

Les ménages dépensent moins pour leur alimentation

La part des dépenses consacrées à l’alimentation dans le budget des ménages est passée de 24 % en 1960 à 12 % en 2022. En cause, notamment, la part croissante du budget consacrée au logement et au transport.  Au sein de ce budget, le poids de la viande a nettement reculé passant de 30 % à 23,1 % des dépenses alimentaires. Un changement d’habitudes alimentaires qui profitent notamment aux produits laitiers et dans une moindre mesure aux produits de la mer.

Lire aussi : Baisse des achats de viande et volaille : quelles catégories s’en sortent en 2023

La France est devenue déficitaire en viande et volaille

La baisse de la production française de viande est plus rapide que celle de la consommation. En poulet, la demande est même tonique. Résultat, les importations en profitent. Ainsi, en moyenne sur la période 2000/2004, le solde du commerce extérieur de la France était excédentaire. 

Lire aussi : Poulet : combien faudrait-il investir pour reprendre des parts de marché à l’importation ? 

Changement de ton dès 2005, première année de déficit du commerce extérieur du nouveau millénaire. Si la viande est la seule catégorie à passer d’excédent à déficitaire depuis le début des années 2000, on note une nette aggravation du déficit en produits à base de fruits et légumes et en préparations et conserves à base de boissons. Les produits laitiers restent bien excédentaires, mais le solde s’est nettement réduit depuis son record de 2014 (-43 %).

Lire aussi : Viande bovine : le point sur le commerce extérieur de la France en 2023 et D'où vient le porc importé en France en 2023 ? 

Les Marchés vous proposent cette infographie en PDF, à télécharger ci dessous.

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