Aller au contenu principal

Association Étiquette Bien-Être Animal : quel bilan 5 ans après le lancement 

L’Association Étiquette Bien-Être Animal dresse un bilan cinq ans après le lancement de sa démarche. Lancement, consommation et grande distribution ont été abordés lors d’une interview.  

logo bien etre animal
L'Association Étiquette Bien-Être Animal dresse un bilan cinq ans après le lancement de son initiative.
© Association Étiquette Bien-Être Animal

Cinq ans après le lancement de l’Association Étiquette Bien-Être Animal, qui s’inscrit dans « une démarche de progrès au service de l’élevage » la structure dresse un premier bilan. « Elle [l’association] a réussi son pari de lancer le premier étiquetage de France pour informer les consommateurs du niveau de bien-être animal derrière un produit », indique l’association dans un communiqué de presse. 

Elle [l’association] a réussi son pari de lancer le premier étiquetage de France pour informer les consommateurs du niveau de bien-être animal derrière un produit 

La démarche bien-être animal s’étend 

« La démarche déployée sur la filière poulet de chair a été étendue à celles du porc et des poules pondeuses. Chacune dispose de son référentiel propre », explique le communiqué. En porc, le référentiel est déjà finalisé pour les niveaux A et B. En poule pondeuse, il devrait être accessible au cours de l’année. 

Lire aussi : Bien-être : la France bon élève en poulet, selon le Better Chicken Commitment

Sur quels critères reposent les différents niveaux de bien-être animal ?  

« Les différents niveaux de l’Étiquette Bien-Être Animal se basent sur un ensemble de mesures de moyens (les éléments mis à disposition des animaux) et de résultats (l’impact mesuré sur l’animal directement), à tous les stades de vie, de la naissance à l’abattage. Pour le poulet de chair par exemple, il s’agit de 230 critères qui sont audités chaque année avec des éléments comme : la souche génétique du poulet, la présence de perchoirs et d’objets à piquer dans le bâtiment, la qualité de la litière au sol, l’accès à un parcours extérieur, la durée maximale de transport, la présence d’un étourdissement rapide et efficace à l’abattoir, etc. », précise Aurélia Warin, directrice de l’Étiquette Bien-Être Animal.  

Aujourd’hui, près de 15 % de la production française de poulet de chair, soit environ 300 millions de poulets ont été étiquetés depuis le lancement de la démarche. « Pour parvenir à ces chiffres, 40 % des éleveurs français de poulet ont été audités par l’association (soit 3 700 élevages) », peut-on lire dans le communiqué. « Autre chiffre révélateur du succès de la démarche : 60 % des éleveurs plein air (bio et label rouge) y adhèrent ».  

40 % des éleveurs français de poulet ont été audités par l’association (soit 3 700 élevages)

La grande distribution est-elle engagée dans la démarche Étiquette Bien-Être Animal ?  

« Près de 70 % de la grande distribution est engagée dans la démarche Étiquette Bien-Être Animal, avec une trentaine de gammes concernées. En plus des produits notés A et B, plus de 80 % de ces GMS proposent aujourd’hui des produits étiquetées C en rayon », selon le communiqué. « Parmi la trentaine de marques différentes (nationales comme de distributeurs), la majorité (20/27) sont étiquetés « A » dans les rayons : ce sont des poulets fermiers Label Rouge ou Bio. À noter que déjà 6 gammes de poulet de chair sont étiquetées « C » », complète Aurélia Warin.  

Lire aussi : Bien-être animal : que veulent les Européens ?

Quelles sont les conséquences sur le comportement d’achat des consommateurs ?  

« La mise en place de l’étiquetage bien-être animal est encore très récente et sa présence dans les rayons est progressive. À date, il n’est pas possible pour les partenaires qui apposent cette étiquette sur leurs produits de pouvoir mener une étude d’impact sur les consommateurs, d’autant que le comportement d’achat de poulet de chair (seul produit étiqueté disponible actuellement) a été fortement perturbé par, successivement, la covid-19 et l’influenza aviaire. En revanche, nous constatons un nombre toujours en augmentation de structures rejoignant la démarche ainsi qu’une extension de l’Étiquette Bien-Être Animal sur de nouvelles gammes de produits. Aussi, même si nous l’évaluons de manière indirecte, nous estimons que l’intérêt des Français pour une information transparente du niveau de bien-être animal n’est pas perturbé par l’inflation », explique Aurélia Warin à la rédaction Les Marchés. 

Aussi, même si nous l’évaluons de manière indirecte, nous estimons que l’intérêt des Français pour une information transparente du niveau de bien-être animal n’est pas perturbé par l’inflation 

Observez-vous un arbitrage prix ?  

« Actuellement, le différentiel de prix observé sur les poulets de chair en rayons s’explique par un ensemble d’allégations privées et de labels (comme le Label Rouge ou le bio) plutôt que par le niveau de bien-être animal affiché », soutient Aurélia Warin.  

« L’étiquetage doit faire comprendre au consommateur que, s’il est favorable au bien-être animal, il doit accepter de payer le coût de ce progrès », défend Louis Schweitzer, président de l’Association Étiquette Bien-Être Animal dans le communiqué.  

Les plus lus

broutards charolais en centre de tri
Envolée des prix des broutards : « les conditions sont réunies pour que les prix restent élevés »

Les prix des broutards français atteignent des niveaux inédits, car l’offre manque pour répondre à une demande bien présente,…

graphique de la Cotation entrée abattoir du JB
A 5,74 €/kg, les prix des jeunes bovins viande battent un nouveau record

Les prix des jeunes bovins continuent de progresser en ce début 2025, une dynamique inhabituelle sur janvier. En vaches, la…

Comparaison des prix des vaches lait O en France et en Irlande, graphique
Vaches laitières : les prix irlandais dépassent les cours français

En Irlande, les prix des vaches laitières ont commencé à grimper cet automne tandis que les cotations françaises reculaient,…

une courbe descendante sur fond de silhouettes de vaches
Combien la France a-t-elle perdu de vaches en 2024 ?

Le cheptel de vaches a continué de reculer en 2024. Les maladies animales (FCO et MHE) ont donné un coup d’accélérateur à la…

Une carte de l'Allemagne en rouge, des silhouettes d'agneau, vache et porc au premier plan
Fièvre aphteuse : quelles conséquences des cas détectés en Allemagne ?

La fièvre aphteuse a été détectée en Allemagne. Le Royaume-Uni, traumatisé par l’épidémie de 2001, met en place un embargo…

une image avec un poulet, un camion, un conteneur, un oeuf, une saucisse, un steak, du blé, du maïs, de l'huile, du beurre, des frites, des tomates, du café, du cacao. Au premier plan, une loupe qui zoome sur un des courbes et histogrammes
Prix des matières premières agricoles : 25 cotations à surveiller en 2025

Les variations des prix des matières premières agricoles et alimentaire ont été fortes et parfois imprévisibles ces dernières…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio