Le sucre, premier à bénéficier du « frein d’urgence » pour les importations d'Ukraine ?
Alors que les envois de sucre de l'Ukraine étaient très dynamiques ce premier semestre, le sucre pourrait bien faire l'objet d'une mesure de sauvegarde.
Alors que les envois de sucre de l'Ukraine étaient très dynamiques ce premier semestre, le sucre pourrait bien faire l'objet d'une mesure de sauvegarde.

Avec Agra
En marge de la réunion du Conseil des ministres de l’Agriculture de l’UE du 27 mai, au cours de laquelle la situation des marchés agricoles européens était à l’ordre du jour, Marc Fesneau s’est exprimé en faveur d’une activation rapide des mesures de sauvegarde pour le secteur du sucre. Ce dispositif est prévu dans le cadre du mécanisme de « frein d’urgence » automatique destiné à contrebalancer les effets de la libéralisation des importations de produits agricoles ukrainiens. Sur ce point, le ministre français a d’ailleurs déclaré: « On a voté un règlement sur les mesures commerciales autonomes et on entend bien qu’il soit respecté. »
Le seuil des importations de sucre d'Ukraine déjà atteint ?
En effet, selon les premières données de Bruxelles, près de 150 000 t de sucre blanc auraient été importées dans l’UE sur la période de janvier à mars, et le seuil de 262 000 t fixé par le nouveau règlement serait en passe d’être atteint, avant même son entrée en vigueur. Une demande qui est d'ailleurs déjà portée par les producteurs de betteraves sucrières européens (CIBE). En conférence de presse, la commissaire Mairead McGuinness (Services financiers), qui remplaçait Janusz Wojciecowski, a indiqué que les nouvelles mesures allaient aider à stabiliser les importations et les prix.