Approvisionnements
Y aura-t-il de la viande bovine européenne au printemps ?
Après une année 2022 difficile au niveau des approvisionnements, rien n’indique que 2023 sera plus simple.
Après une année 2022 difficile au niveau des approvisionnements, rien n’indique que 2023 sera plus simple.
Sera-t-il possible de s’approvisionner facilement en viande bovine origine UE au printemps prochain ? Voilà l’inquiétude des industriels de l’agroalimentaire et des grands opérateurs de la restauration en cette fin d’année. Car les perspectives sont assez inquiétantes. Au 1er octobre, le nombre de vaches allaitantes en France recule de 3,2 % sur un an, rapporte l’Idele. L’écart se creuse puisqu’en janvier, il n’était que de 2,7 %. Même schéma dans le cheptel laitier avec un nombre de vache en baisse de 2,4 % en octobre contre 1,3 % en juin. Et si la conjoncture laitière se maintient, ce ne sont pas les vaches de réformes qui pourront faire tourner les outils.
L’Irlande pourrait bien peiner à fournir ses clients sur le continent au printemps prochain. Steiner consulting s’en inquiète dans une note récente : « sur les onze premiers mois de 2022, les abattages de vaches ont progressé de 16,3 % et ceux de génisses de 5,3 %, ce qui laisse augurer d’un recul considérable du stock de femelles l’an prochain ». Comme les vêlages étaient aussi limités, les disponibilités de mâles pourraient être réduites. De plus, au vu des coûts de production actuels, les éleveurs irlandais pourraient opter pour une finition à l’herbe et donc des sorties plus tardives. Sur les neuf premiers mois de l’année, les envois de viande bovine de l’Irlande vers la France ont bondi de 20 %.