Volaille du Brésil : « Il ne suffit pas d’inspecter les usines »

Les Marchés Hebdo : Une affaire de corruption a été mise au jour au Brésil, touchant l’exportation de viandes. Quelles mesures appelle-t-elle ?
Paul Lopez : L’industrie de la volaille s’exprime sur trois points. Sur le premier point, nous demandons un échantillonnage extensif de toutes les viandes du Brésil qui entrent en Europe, et notamment des lots en cours d’acheminement en mer. Il ne suffit pas d’inspecter les usines. Nous demandons que tous ces échantillons soient conservés. Sur le deuxième point, nous saluons le message de Stéphane Le Foll recommandant les viandes étiquetées, y compris dans les produits transformés. L’expérience française montre qu’elle doit être répliquée dans l’Union européenne. Les consommateurs européens sont demandeurs. Dernier point, les négociations de l’UE avec le Mercosur. Elles ne nous semblent pas opportunes.
LMH : Peut-on espérer de ce scandale un avantage commercial sur le marché français ou à l’export ?
P. L. : Les Brésiliens ont des volumes très importants. Ce n’est pas une série de conteneurs suspects qui vont les remettre en cause. La Chine avait fermé ses frontières à l’annonce des malversations, et puis les a rouvertes le week-end dernier. Je pense qu’on peut surtout espérer dans la construction d’un capital de confiance avec les consommateurs.