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Vivescia Industries garde le cap sur l’export

Vivescia Industries est sur la bonne voie pour atteindre 50 % de son chiffre d’affaires en dehors de l’Union européenne à l’horizon 2025. La zone Asie-Pacifique restera sa cible prioritaire, même si des projets peuvent se concrétiser en Amérique du Sud et centrale. Explications d’Alain Le Floch, président du conseil de gérance.

À l’occasion de son assemblée générale le 9 novembre dernier, Vivescia Industries a présenté ses résultats pour l’exercice 2016-2017 et ses ambitions pour 2025. Son chiffre d’affaires a atteint 2,275 milliards d’euros, en retrait de 1 %, pour un Ebitda en progression à 171 millions d’euros, soit 7,5 % du chiffre d’affaires du groupe, un « niveau record », selon le groupe. Ce résultat a été porté par les bonnes performances de la malterie, mais a été affecté par la crise du beurre. « Le prix du beurre a eu un impact de 4 à 5 millions d’euros sur notre Ebitda. Et il est possible que l’année prochaine, cela soit beaucoup plus », indique Alain Le Floch, président du conseil de gérance de Vivescia Industries.

Malgré ce bémol, le groupe se dit « satisfait » de ce « bon exercice », qui a permis d’atteindre un montant total des dividendes versés de 13 millions d’euros. Son résultat net part du groupe a progressé de plus de 45 % par rapport à l’exercice précédent pour atteindre 27,7 millions d’euros. « Nous sommes satisfaits de cet exercice. Nous sommes complètement en ligne avec nos objectifs annoncés pour 2020-2025. Nous ne changeons rien. L’enjeu majeur restera la croissance », précise Alain Le Floch. Et cette croissance, le groupe continue de vouloir aller la chercher à l’étranger.

Des investissements en Chine et en Australie

Parmi les objectifs fixés à l’horizon 2025, Vivescia Industries ambitionne d’atteindre un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros, dont 50 % de son chiffre d’affaires hors Union européenne, contre 29 % actuellement. « L’enjeu majeur est de prendre des positions à l’international pour avoir dans vingt ans une croissance relutive. L’objectif des 4 milliards d’euros n’est qu’un marqueur. L’important est de réaliser cette croissance de manière relutive », explique le président du conseil de gérance. Les deux activités principales du groupe, à savoir la malterie et la boulangerie-viennoiserie-pâtisserie (BVP), sont concernées par ces ambitions d’expansion.

Malteurop a récemment communiqué sur la signature d’un contrat exclusif en Chine avec le brasseur Tsingtao dont nous avions fait écho dans notre Quotidien. L’entreprise a également évoqué les travaux d’extension de sa malterie de Geelong en Australie. Ce chantier est presque terminé et le carnet de commandes est déjà rempli. Le nouveau site permettra de tripler la capacité des installations de Malteurop en Asie-Pacifique et de mieux servir les marchés asiatiques où la demande en boissons fermentées (bière notamment) reste très forte. En 2018, le site de Geelong deviendra ainsi le premier site en Australie et le 3e plus important en Asie-Pacifique du groupe, avec une capacité de production de 200 000 tonnes de malt par an.

L’important est de réaliser cette croissance de manière relutive

Dans le domaine de la BVP, Délifrance est passé par le rachat de la société Rose noire en 2016 en Chine, afin de poursuivre son développement international. L’extension du réseau de restaurants Délifrance s’est également poursuivie en Inde, Sri Lanka, Dubaï, Qatar, Oman et Chine. Délifrance renforce aussi sa présence sur des marchés européens porteurs comme l’Allemagne, où l’entreprise a acquis Heinz, ou l’Italie, avec l’acquisition en 2017-2018 de Nueva Cogea.

De nouveaux projets à venir en Inde et en Amérique du Sud

Le développement de Vivescia hors Europe passera autant par des acquisitions, des partenariats que par des créations ex nihilo d’usines, avec l’Asie en priorité. Et Alain Le Floch assure que le groupe a les moyens financiers pour réaliser de nouveaux projets et de nouvelles acquisitions. « Nous avons créé une cellule Mergers & Acquisitions pour alimenter notre projet. C’est une étape nouvelle. Nous sommes en train de nous organiser, de nous structurer pour trouver des projets intéressants », indique Alain Le Floch.

150 millions d’euros pour réaliser des achats par an

Il confie avoir « 150 millions d’euros par an disponibles pour réaliser des achats », et ce, « sans avoir recours à de nouveaux financements ». La cellule Mergers & Acquisitions planche d’ailleurs actuellement sur des projets en Inde, en Amérique du Sud ou centrale. En Inde, le groupe réfléchit pour trouver les bons partenaires afin de développer ses activités de BVP et de malterie, tout comme en Amérique du Sud ou centrale. « Le marché américain n’est pas notre priorité. Nous avons démarré il y a deux ans un peu d’export de BVP, mais le marché est trop mature. Il y a beaucoup trop d’entreprises. En revanche, quand vous descendez un peu plus au sud, il y a du potentiel en malt comme en BVP. On doit s’y intéresser. Après l’Asie, nous avons quelques projets qui pourraient aboutir entre 2018 et 2019. Cela pourrait être un partenariat afin d’agrandir et d’apporter les technologies nécessaires à un industriel existant », confie Alain Le Floch, sans vouloir en dire davantage, les discussions étant en cours.

Aliane, nom de la nouvelle coentreprise avec Sanders Nord-Est

Officialisée en septembre dernier, la nouvelle coentreprise entre Nealia, filiale de Vivescia Industries spécialisée dans la nutrition animale, et Sanders Nord-Est, filiale du groupe Avril, a désormais un nom. Alain Le Floch l’a révélé à l’occasion de l’assemblée générale de son groupe. Cette coentreprise a été baptisée Aliane. Elle va regrouper les trois usines de Nealia à Saint-Martin-sur-le-Pré (51), Pauvres (08) et Dompaire (88), et les quatre usines de Sanders à Landrecies (59), Rethel (08) et Einville-au-Jard (54). L’alliance devrait se formaliser le 1er janvier prochain. Elle ne devrait être qu’industrielle, les marques et réseaux commerciaux ainsi que les services supports des deux partenaires conserveraient « leur indépendance ». Sa création devrait permettre aux deux groupes d’optimiser leurs coûts industriels et de trouver des synergies logistiques.

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