Commerce international
Viande rouge : comment les accords de libre-échanges ont aidé les exportateurs australiens
En 2000, moins de 1 % de la viande et du bétail australien qui étaient exportés l’était avec des droits de douanes préférentiels dans un contexte de d’accord de libre-échange, le seul existant à l’époque étant entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande. En 2020, ce sont 86 % des envois qui sont concernés, relate MLA. L’Australie a signé 15 accords de libre-échange, notamment dans la zone Asie Pacifique. Les marchandises australiennes sont donc plus compétitives vers certaines destinations. Par exemple, un pays sans accord voit sa viande bovine taxée à 38,5 % vers le Japon, l’Australie n’est taxée qu’à 25 % en 2021 et ne le sera plus qu’à 9 % en 2033. Vers les Etats-Unis, l’accord permet des droits nuls (contre 26,4 %). Vers la Chine, les exportations hors accords sont taxées entre 12 et 25 % selon les cas, pour l’Australie c’est entre 3,6 et 7,5 % cette année et les droits tomberont à 0 en 2024. Même mécanisme pour la viande ovine.
Ces partenariats ont aussi bénéficié aux exportateurs, qui en voyant de nouveaux débouchés s’ouvrir, ont pu diversifier leurs clients et être moins dépendants des marchés japonais et américains dont la part est passée de 75 % des volumes à 44 % pour la viande bovine entre 2005 et 2020. Une aubaine aussi pour les exportations ovines avec un équilibre carcasse qui se fait sur trois continents : USA, Moyen-Orient et Chine.
Les prochains pas sont, selon les Australiens, des négociations avec l’Union européenne, le Royaume-Uni, l’Inde et les pays du Golfe. Ils sont aussi en discussion avec l’Association européenne de libre-échange (Islande, Norvège, Suisse, Liechtenstein). Leur but est d’exporter 90 % de leurs volumes sous régime préférentiel d’ici 2030.