Hippophagie
Viande de cheval : consommation et production en chute libre
Les abattages d’équidés ont reculé de 15 % entre 2019 et 2020, selon le bilan annuel de la filière cheval dressé par l’IFCE avec l’appui de FranceAgriMer. Au plus bas depuis 10 ans, ils représentent moins de 6 840 têtes en 2020, soit trois fois moins qu’en 2013. La consommation continue aussi de perdre du terrain. Seuls 8,1 % des ménages se disent acheteurs de viande chevaline, contre 11,8 % en 2016. A 6004 tonnes équivalent carcasse (téc), la consommation par bilan en 2020 s’établissait 21,3 % sous son niveau de 2019 (qui avait déjà affiché une baisse de 15,3 % par rapport à 2018). Faute de consommation, les importations françaises continuent de reculer, à 7 061 téc l’an dernier, elles se situaient 21,72 % sous leur niveau d’un an plus tôt. La Belgique, l’Uruguay, le Canada et l’Argentine sont nos premiers fournisseurs, et voient leurs envois reculer. En revanche la Roumanie a su développer ses ventes. Nos exportations plongent aussi (-19,18 %, à 2 802 téc), à relier avec la baisse des abattages. Elles sont surtout destinées à l’Italie. La demande italienne est restée dynamique malgré la pandémie, bien au contraire, les achats des ménages pour leur consommation à domicile étaient bien orientés. Les ventes en vif vers le Japon ont au contraire beaucoup souffert de l‘épidémie (-81 %).