Viande bovine : pourquoi le Brésil restera leader en 2024
Le premier exportateur mondial de viande bovine devrait confirmer sa position dominante l’an prochain, avec une production toujours dynamique.
Le premier exportateur mondial de viande bovine devrait confirmer sa position dominante l’an prochain, avec une production toujours dynamique.
Près du tiers de la production brésilienne de viande bovine est destiné à l’export. Elle devrait atteindre 11,16 millions de tonnes équivalent carcasse en 2023 (+8 %) et 11,38 millions de tonnes en 2024 (+2 %), calcule l’USDA.
La production de viande bovine au Brésil est tirée par :
- La hausse cyclique des abattages
- Des poids carcasse qui progressent
- Une situation économique intérieure qui s’améliore, dopant la demande
- Une bonne demande chinoise
- Une compétition moins forte sur la scène mondiale
En effet, États-Unis, Union européenne, Argentine et Uruguay affichent tous, pour 2023, soit des reculs de la production, soit une croissance médiocre.
Un quart du commerce mondial de viande bovine
21 % des volumes échangés sur le marché mondial de la viande bovine étaient brésilien en 2023, c’est le leader incontesté, suivi par l’Inde, les États-Unis et l’Australie (10 % chacun) puis l’Argentine (5,8 %). 72 % des envois brésiliens étaient destinés à la Chine l’an dernier, un peu plus de la moitié sur les 7 premiers mois de 2023. La demande est bonne et devrait se renforcer dans les années qui viennent aux dires des opérateurs brésiliens qui se montrent optimistes.
Une volonté de se diversifier qui passe par l’Europe
Pour limiter la dépendance au géant chinois, les exportateurs brésiliens tentent de se diversifier et le pays a obtenu l’ouverture de nouveaux marchés, en Indonésie, Thaïlande, République Dominicaine, au Mexique, et Singapour vient d’ouvrir ses frontières aux élaborés brésiliens. Le géant sudaméricain profite des disponibilités restreintes chez ses concurrents pour s’installer dans leurs débouchés traditionnels, par exemple il remplace la viande américaine aux Caraïbes, car il est en capacité de fournir de plus gros volumes, moins chers. Vers l’Union européenne, les envois brésiliens ont progressé de 4,7 % sur les cinq premiers mois de l’année, selon les données de la Commission, pour atteindre 220 millions d’euros (+8,5 %), ce qui en faisait le premier fournisseur en valeur devant le Royaume-Uni, qui reste néanmoins premier en volume. Alors que l'accord de libre-échange UE/Mercosur est toujours en voie de ratification, les filières françaises s'alarment du risque sur l'aloyau.