Viande bovine : pourquoi le Brésil pourrait battre des records en 2024
Un quart du bœuf échangé sur le marché mondial est brésilien. Cette année, les volumes devraient croître encore.
Un quart du bœuf échangé sur le marché mondial est brésilien. Cette année, les volumes devraient croître encore.
La production de viande bovine au Brésil pourrait atteindre 11,4 millions de tonnes en 2024, calcule l’USDA. C’est 4 % de plus que l’an dernier. Même si la consommation intérieure est attendue en hausse, les disponibilités pour l’export devraient s’avérer conséquentes, et approcher le chiffre record de 3 millions de tonnes, dépassant de 2 % leur niveau de 2023.
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L’incontournable leader mondial de la viande bovine
En vingt ans, le Brésil n’a pas été leader mondial des exportations de viande bovine que quatre fois. En 2023, il a expédié 2,9 millions de tonnes c’est presque deux fois plus que son challenger australien. Le pays profite d’une bonne demande en Chine et aux États-Unis, ses deux principaux clients devant les émirats arabes, le Chili et l’Égypte et du marasme de la production australienne. Même si les prix sont sous pression, les industriels comptent continuer de développer les envois explique l’USDA.
Diversifier les débouchés
Si la Chine pèse toujours pour 56 % des volumes exportés par le Brésil, le pays tâche de diversifier ses débouchés, il a d’ailleurs vu plusieurs portes s’ouvrir en 2023 (Indonésie, Thaïlande, Mexique, république Dominicaine, Singapour). Il gagne aussi des parts de marché face aux Américains dans les Caraïbes.
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370 000 broutards envoyés vers la Turquie en 2023
Le Brésil a exporté 583 000 bovins vifs l’an dernier, dont 370 000 vers la Turquie, dix fois plus qu’en 2022. Pour autant, la mise en place de quotas par le gouvernement turc devrait conduire à une baisse de près de 19 % de ces envois d’animaux vifs sur 2024.