Viande bovine : pourquoi la Méditerranée tire les exportations françaises
Les exportations françaises de viande bovine progressent sur le début 2024, malgré le tassement de l’Italie, notre premier client. Mais plusieurs pays de la Méditerranée sont au rendez-vous.
Les exportations françaises de viande bovine progressent sur le début 2024, malgré le tassement de l’Italie, notre premier client. Mais plusieurs pays de la Méditerranée sont au rendez-vous.
9,4 %, c’est la hausse des exportations françaises de viande bovine sur les 5 premiers mois de l’année selon les données des Douanes compilées par FranceAgriMer. Sur le seul mois de mai, nos envois ont même progressé de 13 %.
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La viande française profite de la moindre concurrence polonaise
Pourtant, nos envois vers l’Italie, notre premier client, sont moroses (-6,4 % en cumul). L’Allemagne ne tire pas davantage, les Pays-Bas seulement un peu plus. Mais c’est avant tout le dynamisme de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne qui tirent les résultats français. Si la France a tant progressé vers ces pays, c’est en lien avec le retrait de la concurrence polonaise, trop occupée à répondre à la demande turque. A noter que le total des exportations françaises de viande bovine, bien qu’en hausse, n’a pas renoué avec son niveau de 2022.
Les exportations de viande vers les pays tiers en forte hausse
Changement notable sur ce début d’année, le poids des pays tiers qui captaient 10,4 % de nos envois de janvier à mai contre 5,7 % un an plus tôt. En cause, bien sur le dynamisme de la Turquie (1904 tonnes en cinq mois dont 519 t sur le seul mois de mai). Les achats turcs auraient commencé à ralentir depuis juin, mais pourraient reprendre de la vitesse en septembre, selon l’Institut de l’élevage.
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A noter aussi le fort développement de nos envois vers le Ghana (1684 t sur cinq mois contre 648 un an plus tôt). Sans oublier la présence du Royaume-Uni (1402 t, +30,8 %).
Les importations françaises de viande bovine reculent
En parallèle, les importations françaises de viande bovine ont reculé de 3,4 % sur les cinq premiers mois de l’année. Les hausses en provenance de Pologne (+8,4 %) et d’Espagne (+12,5 %) ne compensant pas les replis en provenance des Pays-Bas (-9,3 %), d’Irlande (-8,3 %) et surtout d’Allemagne (-17,4 %).
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