Viande bovine : le Mercosur domine le marché mondial
L’Europe fait figure de petit Poucet du marché mondial de la viande bovine, face au Mercosur qui s’est imposé fortement en cinq ans.
L’Europe fait figure de petit Poucet du marché mondial de la viande bovine, face au Mercosur qui s’est imposé fortement en cinq ans.
Les échanges mondiaux de viande bovine n’ont jamais été aussi importants. Ainsi, en 2022, « 18 % de la production mondiale est exportée, un niveau jamais vu, au-dessus des précédents records de 2013 et 2019 », rapportait Caroline Monniot, économiste à l’Idele, lors du cycle de conférence consacré aux marchés mondiaux le 8 juin. Entre 2021 et 2022, le moteur de la hausse des exportations est le Brésil, qui a exporté 554 000 téc (tonnes équivalent carcasse) supplémentaires, et dans une moindre mesure l’Argentine (+101 000 téc), les États-Unis (+48 000 téc), le Mexique (+49 000 téc) et l’Inde (+43 000 téc). L’Océanie (-168 000 téc) et l’Union européenne (-26 000 téc) étaient en retrait.
L’économiste a projeté deux cartes des flux d’échanges de viande bovine en 2016 et en 2022, qui illustraient de manière frappante la main mise du Mercosur sur le marché mondial de la viande bovine, avec notamment un flux vers la Chine qui a plus que triplé en 5 ans, écrasant toutes les autres origines. Les envois de l’Amérique du Nord vers l’Asie n’ont progressé « que » de 59 % dans le même temps.
L’Union européenne reste sur la touche, avec un cheptel de vaches qui a reculé de 6 % en cinq ans et 9 % en 15 ans. La production de viande y a reculé de 2,5 % entre 2021 et 2022 et devrait s’effriter de nouveau de 1,6 % cette année.