Viande bovine : le casse-tête de l’équilibre carcasse
9 €/kg pour la côte de bœuf origine France dans une enseigne fin février, 7,40 € le kg dans une autre le faux-filet début mars, les promotions sur les pièces nobles s’enchaînent et déclenchent l’incompréhension chez les éleveurs, mais aussi chez certains consommateurs qui peinent à comprendre la valeur exacte d’un produit normalement jugé haut de gamme, et qui se retrouve moins cher que certaines catégories de haché ! En cause, selon certains opérateurs, la fermeture de la restauration. Toutes les pièces du boucher habituellement à la carte des brasseries et restaurants de quartier, les bavettes sauce au poivre et autres entrecôtes frites ne sont plus consommées, car elles ne se prêtent pas non plus à la vente à emporter. Si une part importante de cette viande est issue des importations, il n’en reste pas moins que c’est aussi un débouché pour les pièces françaises. Et la consommation à domicile ne permet pas de compenser la perte de ce secteur, d’autant plus que février et mars ne sont habituellement pas des mois ou les pièces à griller sont très sollicitées. Un opérateur confiait récemment aux Marchés incorporer de plus en plus de pièces nobles dans le haché, d’autres optent donc pour des promotions agressives afin d’écouler les stocks. Le printemps pourrait être synonyme d’assainissement du marché, entre un retour de la demande des ménages pour les pièces nobles pour Pâques, une sortie précoce des barbecues si le temps le permet et surtout la réouverture de la restauration en ligne de mire pour le mois d’avril si les conditions sanitaires le permettent.