Viande bovine : la baisse en trompe-l’œil des importations
Les importations de viande bovine ont nettement reculé en mai, selon les données des douanes, une baisse à prendre avec des pincettes néanmoins à cause des effets de flux issus du Royaume-Uni.
Les importations de viande bovine ont nettement reculé en mai, selon les données des douanes, une baisse à prendre avec des pincettes néanmoins à cause des effets de flux issus du Royaume-Uni.
Les importations de viande bovine de la France auraient reculé de 13,3 % en mai comparé au même mois de 2022, selon les données des Douanes relayées par FranceAgriMer. Une baisse à considérer, néanmoins, avec prudence. En effet, les volumes en provenance du Royaume-Uni ont notamment chuté de près de 36 %. Mais une grande partie de cette viande n’atterrissait pas dans les assiettes françaises, elle était dédouanée dans les ports français puis repartait notamment vers les Pays-Bas. D’ailleurs nos exportations vers cette destination ont effectivement reculé de 54 %. Mais il n’en reste pas moins que la part des importations dans la consommation française de viande bovine devrait avoir reculé. Les volumes envoyés par les Pays-Bas ont reculé de 10 %, ceux en provenance d’Allemagne de 8,1 % et la baisse atteint 15,7 % pour l’origine Pologne.
Une part des importations qui n’évolue pas beaucoup
Selon l’Idele, qui se base sur les données cumulées des quatre premiers mois de l’année, en corrigeant de l’effet des flux britanniques destinés à être réexportés, le taux d’import dans le disponible consommable atteindrait 22,6 % contre 22,7 % un an plus tôt.
En cumul depuis le début de l’année, les importations françaises de viande bovine auraient reculé de 1,6 %, la baisse des envois des pays tiers (-18,7 ) compensant la hausse des achats à nos voisins européens (+2,2 %).