Viande
Vers un recul de la production de veau de boucherie
Les abattages de veaux de boucherie devraient continuer de reculer cette année, dans un marché assez équilibré, car si les achats des ménages chutent, la restauration collective et commerciale se montre un client fidèle.
Les abattages de veaux de boucherie devraient continuer de reculer cette année, dans un marché assez équilibré, car si les achats des ménages chutent, la restauration collective et commerciale se montre un client fidèle.
C’est le début de la nouvelle édition du Festival du veau, qui se déroulera jusqu’au début du mois de mars. Les mises en avant vont se succéder dans les prospectus et les rayons des grandes enseignes mais aussi sur Facebook. Une opération qui tombe à pic puisque les ventes en grande distribution manquent de tonus. Les chiffres du panel Kantar publiés par FranceAgriMer sont éloquents, les achats des ménages pour leur consommation à domicile ont chuté de 6,6 % en cumul annuel au 2 décembre malgré un prix moyen d’achat à 15,72 €/kg, en légère baisse (-0,1 %). À noter, une situation un peu moins morose pour les abats, avec des volumes en retrait de 5,4 %. Comme toutes les viandes de boucherie, le veau pâtit de l’évolution des habitudes alimentaires, les Français mangent moins de viande à domicile. Mais certains opérateurs notent que les ventes vers la restauration se tiennent bien.
Une baisse des mises en place compensée par la hausse des poids
Dans ses prévisions pour 2019, l’Idele estime que les poids carcasse vont progresser de 0,5 %. Les effectifs abattus devraient reculer de 1,2 % en 2019, comparé à une année 2018 où ils avaient progressé, si l’on en croit le travail de l’Idele sur les données Normabev. Elles diffèrent de celles d’Agreste, qui ne tiennent pas compte d’une partie des animaux engraissés à l’étranger et importés pour abattage. Or, si l’engraissement de veaux en France poursuit sa baisse, les importations de veaux engraissés à l’étranger progressent, notamment depuis la reprise de l’abattoir de Sarreguemines. La part d’animaux engraissés à l’étranger dans les abattages français est passée de 1 % en 2017 à 3,6 % en 2018.