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Sourires de Campagne 
Une marque d'éleveurs soutenue par Elivia

La viande bovine bio en UVC manquait de pièces nobles. Unébio et Elivia y remédient depuis 18 mois à travers la marque nationale Sourires de Campagne.

Depuis un an et demi Unébio et Elivia contribuent au développement, dans les rayons des grandes surfaces, de leur marque commune de viande bovine biologique de qualité supérieure, Sourires de Campagne. C’est une collaboration de plus entre l’union des éleveurs bio des différentes régions et de la filiale spécialisée en viande bovine de la coopérative Terrena (dont 49% du capital appartient à l’Irlandais Dawn Meat). Unébio et Elivia sont des partenaires historiques. Elivia se présente comme le numéro un français de la viande bovine bio et représente plus de 60% des débouchés des bovins sélectionnés par Unébio. Unébio et Elivia alimentent depuis vingt ans les rayons traditionnels d'Auchan, aujourd'hui à travers le partenariat Filière responsable Auchan. Mais si cette enseigne valorisait bien jusqu'alors les pièces nobles, les rayons de la GMS dans leur ensemble leur laissait peu de place. "Il fallait rééquilibrer la demande vers les morceaux nobles", rappelle Didier Pellerin, co-président d'Unébio. La nouvelle marque, qui a supplanté Tendre & Plus d'Elivia, propose un assortiment de pièces à griller sélectionnées depuis la carcasse, ayant maturé au moins dix jours. La marque nationnale, présente dans pratiquement toutes les enseignes, a calqué les codes de la vente directe, dans la présentation des pièces en emballage transparent et le marketing du site internet. "Avec 18 mois de recul, les pièces nobles vendues en UVC dans la grande distribution atteignent 14% contre 4% avant", annonce Didier Pellerin. Le stek haché restant largement dominant dans les rayons.

Les bovins abattus à Selvi d'Alençon

Les partenaires font abattsélectionner et abattre les gros bovins sélectionnés par Selvi, à Alençon, dans l’Orne, qui appartient à Elivia. "Nous avions besoin d'un sélectionneur aguéri et Selvi est au coeur du berceau d'Unébio, là où il y a le plus d'éleveurs de bovins bio, entre Normandie et Pays de la Loire", explique Didier Pellerin. Selvi n'abat que des bovins élevés selon le mode biologique AB, à destination de différentes marques. Son tonnage est d’environ 3 000 tec. Ils prévoient de faire abattre aussi dans l'outil d'Elivia de Mirecourt, en Lorraine, Au gré de l'expansion de la filière boeuf bio dans l'Est ce pourrait être dès l'an prochain. Unébio attend beaucoup d'arrivée à terme de conversions; Sourires de Campagne est né de cette anticipation.

De nombreuses conversions attendues

Les prix payés aux éleveurs sont par principe déconnectés des prix de l’élevage conventionnel. Leur calcul est établi au sein de la Commission filière bovine (CFB) d’Unébio. Ils doivent offrir suffisamment de visibilité aux éleveurs. Les éleveurs peuvent compulser la grille de prix en vigueur sur l’Internet. C’est Unébio qui affecte les bovins entre les clients en fonction de leurs race, poids, état d’engraissement et conformation, et qui destine la viande aux différentes transformations

Son volume abattu en 2017 a été de 480 bovins par semaine en moyenne, soit 25 000 gros bovins en tout. Sur ce total, 40% étaient issus du cheptel laitier et 60% du cheptel viande. En 2018, l’abattage estimé est de 27 500 bovins, et l’objectif pour 2020 est 35 000. Pour Unébio, la marque nationale Sourires de Campagne est complémentaire en GMS de la marque La viande Bio. Cette dernière se décline par race (actuellement Limousine, Charolais) et par région (actuellement Normandie, Massif Central, Lorraine). Le but d’Unébio est de valoriser au mieux les bovins conformes de leurs éleveurs, entre les différents circuits de commercialisation : boucherie traditionnelle, magasins bios et GMS généralistes. Afin d’anticiper les sorties, il est demandé aux éleveurs laitiers de s’engager au lot ou au semestre, moyennant un « complément de planification » de 40 centimes/kg. Aux éleveurs de races à viande ou croisés, il est demandé de prévenir au plus tôt et au minimum 3 mois avant l’abattage. Ils touchent un « complément saisonnier » de 35 à 55 centimes. D’après une responsable de la production, les primes sont incitatives, ce qui permet de limiter les creux de production saisonniers.

Une sélection gustative

Les carcasses sélectionnées pour Sourires de campagne sont issues d'une majorité de races à viande et d'une minorité de races laitières (convenant pour les bavettes d'aloyau et les filets). La conformation sont R= et R- en race à viande (V) et O= en race laitière (L). Le gras est noté 2 et 3. Le poids va de 350 à 400 kg (V) et 320 à 380 (L). Les qualités de marbré et le persillé des muscles sont de notes intermédiaires. Se voyant dans l'emballage, les viandes doivent être attractives visuellement.

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