Aller au contenu principal

Une AOP Poulet du Bourbonnais pour Noël 2020 ?

Produit traditionnel de l’Allier, le poulet du Bourbonnais aborde la dernière étape établissant son AOP. Il en attend un atout commercial.

Une race locale remontant au XIXe siècle.
© Syvofa

Le poulet du Bourbonnais tient les grossistes en haleine. Ce sera le second poulet européen sous appellation d’origine protégée (AOP), après l’AOP de Bresse, espèrent-ils pour la fin 2020. Le bout de la piste est en vue selon le Syndicat de défense des volailles fermières d’Auvergne (Syvofa), qui a relancé cette demande de reconnaissance en 2014 et passe maintenant en mode communication. En effet, la commission permanente de l'Institut national des appellations d’origine (Inao) a validé les points les plus importants du dossier.

Selon le comité interprofessionnel du poulet du Bourbonnais (CIPB), il reste essentiellement à confirmer les limites de l’aire de production selon les facteurs humains, historiques et pédoclimatiques établis. En deux mots, la race rustique du Bourbonnais, remontant au XIXe siècle, demeurée dans une aire à peu près calquée sur le département de l’Allier, n’a pas été disséminée ailleurs.

On élève les poulets sur des parcours ombragés, par lots de 500 poulets au maximum, autour de cabanes en bois sur plancher (70 m2 max.). Leur alimentation est constituée à 70 % au moins de céréales de l’aire géographique. Elle s’enrichit de poudre de lait en finition avant l’abattage à 101 jours, conférant à la chair son moelleux et son persillé. Sur les neuf producteurs actuels, seuls deux élèvent aussi du poulet d’Auvergne label Rouge.

À peu près 500 poulets sont commercialisés en une semaine, par l’intermédiaire de grossistes, aux bouchers traditionnels (70 %) et restaurants (10 %) et autres distributeurs. Ces commerçants sont en Auvergne (40 %), en région parisienne (30 %) et dans le Sud (20 %). Poulet de luxe, mais moins cher que le poulet de Bresse AOP, le poulet du Bourbonnais AOP verrait bien son effectif doubler.

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

extrait de l'infographie sur les ventes d'alternatives végétales
Alternatives végétales à la viande et au lait : comment les ventes évoluent en 2024

Les ventes d’alternatives végétales à la viande, au lait, au fromage, à la crème et aux crèmes desserts ont plutôt résisté à l…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio