Une « adaptation sans faille » de Bigard pendant la crise
Face à l’envolée des ventes d’achat et à la chute de celles des pièces nobles, le groupe Bigard a su s’adapter et se montrer réactif, explique Benjamin Castel, directeur général adjoint du groupe.
Face à l’envolée des ventes d’achat et à la chute de celles des pièces nobles, le groupe Bigard a su s’adapter et se montrer réactif, explique Benjamin Castel, directeur général adjoint du groupe.
« Protéger la santé des collaborateurs tout en continuant notre activité », telle a été la priorité du groupe Bigard (4,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 14 000 collaborateurs et 55 sites) depuis le début de la crise liée au Covid-19. « Nous n’avons eu aucune fermeture de site, et on s’en réjouit », nous confie Benjamin Castel, directeur général adjoint du groupe (depuis le 1er janvier 2019). Seuls 120 salariés ont été mis en activité partielle, dont 97 commerciaux terrain, 13 employés de l’école de formation Bigard et 10 salariés d’un atelier de steaks hachés surgelés, dédié à la RHD. Des mesures sanitaires ont été mises en place très rapidement dans les usines du groupe, et seuls 20 salariés ont pour l’heure été testés positivement au Covid-19, aucun foyer n’ayant été découvert. « On a connu des pics d’activité et des creux ; la réactivité a été maximale et l’adaptation sans faille », assure Benjamin Castel. Le dirigeant évoque une hausse des ventes de hachés surgelés de 40 % durant les quinze derniers jours de mars, une progression d’environ 20 % à 25 % au démarrage pour le haché frais ou encore de « gros pics de ventes sur la saucisse de +30 % à +40 % durant certaines semaines ». À l’inverse, le groupe a vu son activité dédiée à la RHD très fortement réduite et ses ventes à l’exportation (vers l’Allemagne, la Belgique et la Grèce) chuter.
On a mis du faux-filet dans le haché
Face à cette situation, « tout a été mis en œuvre pour s’adapter avec de la mobilité entre les ateliers, avec un jeu d’équilibre matière quotidien », explique Benjamin Castel. Face à l’arrêt de la restauration, la demande de filets, faux-filets et entrecôtes a fortement chuté. « Pour éviter des stocks trop importants, on a dû réorienter la matière, on a mis du faux-filet dans le haché », confie Benjamin Castel. Une situation qui pénalise les éleveurs, même si depuis un mois, à l’initiative de Didier Guillaume et de la profession, une revalorisation des prix à la production s’opère. « Le prix des vaches augmente, et on participe activement à cette revalorisation », assure Benjamin Castel.
650 recrutements en 2020
Pour valoriser l’engagement des collaborateurs pendant la crise, le groupe a versé une prime de 345 euros à 11 000 de ses salariés. Un budget de plus de 3 millions d’euros pour le groupe qui s’ajoute au 1,4 % d’augmentation générale négocié lors des NAO 2020. Et Bigard a garanti maintenir ses engagements à recruter 650 personnes en 2020 et à ne pas recourir à l’activité partielle.