Pays de la Loire
Un Technocampus pour doper l’innovation des IAA
Le centre de transfert et de développement, Technocampus Alimentation, a été inauguré le 1er février à Nantes. Porté par la Région Pays de la Loire et Nantes Métropole, cette structure a vocation à fédérer et à dynamiser la filière agroalimentaire.
Le Technocampus Alimentation a été inauguré le 1er février à Nantes par Christelle Morançais, présidente du conseil régional des Pays de la Loire, et Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. Le quatrième Technocampus ligérien, plateforme de recherche et de technologie mutualisées, a vocation à devenir une vitrine de la filière agroalimentaire régionale, la deuxième de France avec plus de 1 000 entreprises et 47 000 salariés. « Il constitue le symbole de notre ambition pour notre industrie agroalimentaire et nos agriculteurs », a souligné la présidente de la Région.
Plus de 5 millions d’euros d’investissement
Le budget de l’opération est supérieur à 5 millions d’euros, dont 3 millions financés par le conseil régional, 1,2 million attendu de l’Union européenne via les fonds Feder et 950 000 euros venant de Nantes Métropole. Le bâtiment propose plus de 2 200 m² de bureaux, laboratoires et plateforme technique. Il est occupé par des entreprises, le centre technique Tecaliman, et des organisations professionnelles de la filière, les associations Cap Aliment et Ligeriaa, les pôles de compétitivité Valorial et Végépolys, et l’Ifria Pays de la Loire pour le volet formation. Sa vocation sera de renforcer la compétitivité de la filière sur le plan national comme international en facilitant l’accès à l’innovation, en soutenant le développement d’activités à haute valeur ajoutée, pour aider les industriels ligériens à produire l’alimentation de demain.
Flécher le parcours de l’innovation
« Le premier enjeu est de fédérer et de créer des synergies entre les différents acteurs », a insisté Christelle Morançais. Le lieu d’implantation s’y prête puisque le Technocampus bénéficiera de l’écosystème du site de la Géraudière, où l’on trouve déjà l’Inra, Oniris, la chambre d’agriculture de Loire-Atlantique, le CTCPA, Eurofins… Cette dynamique collective sera tournée vers l’innovation, avec comme catalyseur l’association Cap Aliment, qui a joué un rôle moteur dans l’émergence du Technocampus. « La survie de beaucoup de PME est liée à l’innovation », a relevé Éric Blanchard, vice-président de Cap Aliment et président de Ligeriaa. Le Technocampus sera utile aux entreprises et notamment aux plus petites pour « flécher le parcours de l’innovation, orienter vers les bonnes compétences et faire émerger des projets collaboratifs », a-t-il poursuivi.
Avec cet outil, Cap Aliment va amplifier la démarche collaborative recherche, formation et innovation (RFI) Food for tomorrow, lancée par la Région en 2015. Quarante projets sont en cours dont ceux sur les hautes pressions, la réduction des consommations énergétiques en production industrielle ou encore la transformation des céréales. Au niveau de la Nantes Métropole, Technocampus Alimentation dessine « un parcours immobilier complet pour les entreprises », a pour sa part estimé Johanna Rolland. La nouvelle structure pourra constituer une passerelle entre l’incubateur Atlanpole et le pôle agroalimentaire de Rezé en création à côté du futur Min. Nantes Métropole travaille d’ores et déjà à l’articulation entre le pôle recherche et innovation de la Géraudière et ce nouveau pôle industriel et logistique.
Qui sont les premiers occupants ?
Les premiers occupants du Technocampus Alimentation, souvent venus en voisin, ont pris possession des lieux fin décembre. Spécialisée dans la microencapsulation, la start-up Capsulae, jusqu’ici hébergée par Oniris, a profité de l'occasion pour « couper le cordon et développer ses effectifs », explique son dirigeant Arnaud Picot. Foodinnov Development, auparavant dans les locaux de l’Inra, occupe 260 m² sur le Technocampus. Son président Vincent Lafaye en attend « un développement du collaboratif pour franchir des pas technologiques ». Tecaliman entend de son côté affirmer ses ambitions de « centre technique du vrac alimentaire », de la nutrition animale à la meunerie, indique son président Yves Brochard.