Viande
Un premier semestre atypique pour l’agneau
Chute des cours avant Pâques, rebond en avril, mise en avant de la production française et moindre recours aux viandes importées… Le marché de l’agneau a été mouvementé ces derniers mois, mais l'impact du Covid-19 a été contenu.
Chute des cours avant Pâques, rebond en avril, mise en avant de la production française et moindre recours aux viandes importées… Le marché de l’agneau a été mouvementé ces derniers mois, mais l'impact du Covid-19 a été contenu.
À l’inverse de leur évolution traditionnelle, les cours de l’agneau français ont plongé quelques semaines avant Pâques. Le marché a très vite réagi à la crise engendrée par le coronavirus et au bouleversement de la demande lié à la fermeture du secteur de la restauration et aux mesures de confinement. Après avoir chuté de 7 % en quinze jours fin mars, les cotations ont rebondi en avril du fait d’une offre limitée. Déjà en repli de 3,7 % sur le premier trimestre, les abattages d’agneaux français ont reculé de 3,3 % en avril, à 440 157 têtes, selon une note Agreste.
Chute des importations
Le fort recul des importations a également contribué à réduire les disponibilités. Face à la mobilisation de l’ensemble de la filière pour mettre en avant l’agneau français, les importations ont en effet fortement chuté : -18 % en mars et -29 % en avril, selon l’Idele. Les principaux fournisseurs du marché français ont été concernés par ce repli. Les importations depuis le Royaume-Uni ont ainsi chuté de 40 % en avril, tandis que les envois de la Nouvelle-Zélande, principalement tournés vers la Chine, ont diminué de 44 %. Seule l’Irlande semble avoir tiré son épingle du jeu. Portées par une production stable d’un an sur l’autre et bénéficiant du retrait du Royaume-Uni, les exportations irlandaises sur le marché français ont en effet progressé de 5 % en avril.
Record historique
Début juin, la situation reste très inhabituelle. La baisse saisonnière des cours – traditionnelle après Pâques – n’a toujours pas eu lieu. Les prix sont très soutenus et atteignent même des records historiques pour la période, signe que la chute des disponibilités a été supérieure à la demande et que le marché n’a pas encore retrouvé son équilibre.