Cotations
Un marché de l’œuf embrouillé en Allemagne
Le marché allemand de l'œuf se segmente avec une offre locale qui garantit le non-broyage des poussins et des importations d'œufs moins chers car issus de pays ne réglementant pas ce point en pleine hausse. En France, les prix des œufs calibrés restaient baissiers ce vendredi 9 juin.
Le marché allemand de l'œuf se segmente avec une offre locale qui garantit le non-broyage des poussins et des importations d'œufs moins chers car issus de pays ne réglementant pas ce point en pleine hausse. En France, les prix des œufs calibrés restaient baissiers ce vendredi 9 juin.
En Allemagne, le prix de l’œuf brun, M a perdu 2 €/100 œufs en deux mois (entre le 6 avril et le 8 juin, cotation Weser-Ems), soit 13 % de baisse. Il n’en reste pas moins supérieur de 27 % à son niveau de l’an dernier, même date. Les opérateurs allemands expliquent que le marché se complique. D’un côté, les œufs produits selon les standards allemands (sans tuer les poussins mâles), destinés pour la plupart à la vente au détail, qui sont peu disponibles, alors que les réformes battent leur plein. Les prix de vente aux centres étant contractualisés, peu d’évolution. Le marché spot y est très limité puisque de nombreux industriels de l’agroalimentaire faisant figurer sur leurs emballages la mention « sans tuer de poussins », la font suivre d’une clause « sous réserve de disponibilité ». De l’autre, le marché des œufs importés, produits avec broyage des poussins mâles, destinés aux grossistes ou à certains industriels, est assez concurrencé, avec des offres importantes, belges, polonaises et néerlandaises, à des prix en baisse. On rapporte des volumes d’œufs ukrainiens courant mai. Les cotations allemandes devraient rester orientées à la baisse ces prochaines semaines, entre arrivée des vacances, baisse saisonnière de la consommation et pression à l’importation. Les petits œufs échappent davantage au marasme, les mises en place étant très limitées.
En France, aucune amélioration de l’ambiance commerciale ce vendredi. Les commandes des centres sont jugées ternes et celles des grossistes carrément mauvaises. De quoi voir le marché français s’alourdir de nouveau et les opérateurs faire de nouvelles concessions tarifaires.