Commerce international
UE : l’excédent commercial agroalimentaire poursuit sa progression
Les exportations agroalimentaires de l’UE ont progressé plus rapidement que les importations en cumul des neufs mois 2021. Les envois de vin notamment vers les États-Unis ont été l’un des principaux moteurs de croissance du commerce extérieur.
Les exportations agroalimentaires de l’UE ont progressé plus rapidement que les importations en cumul des neufs mois 2021. Les envois de vin notamment vers les États-Unis ont été l’un des principaux moteurs de croissance du commerce extérieur.
Les échanges agroalimentaires de l’Union européenne ont été bien plus dynamiques en 2021 qu’un an plus tôt. Sur les neuf premiers mois de l’année 2021, ils se sont élevés à 239,5 milliards d'euros, soit une augmentation de 6,1 % par rapport à la même période en 2020, rapporte la Commission européenne. Les exportations ont progressé plus rapidement (+8 % à 145,2 milliards d’euros) que les importations (+3,5 % à 94,2 milliards d’euros). Au final, l’excédent commercial de l’Union européenne s’affiche à 51 milliards d’euros, soit une hausse de 17 % comparativement à 2020, une année marquée par la covid-19 qui a paralysé le commerce international.
Forte hausse des envois vers les États-Unis
Les États-Unis restent notre premier client, avec plus de 18 milliards d’euros d’exportations en hausse de 15 % en valeur. Une tendance qui s’explique par la valorisation des envois de vins, spiritueux et liqueurs, chocolat et confiseries. La Corée du Sud représente aussi un marché important pour l’UE puisque les envois ont flambé de 26 % vers cette destination notamment grâce à des envois importants en vin, viande porcine, blé. Si les exportations vers la Chine ont augmenté de 4 %, les envois de viande porcine y ont chuté de 13 %, soit une baisse de 525 millions d'euros par rapport à la même période l'année dernière.
Pour la première fois en 2021, les exportations agroalimentaires vers le Royaume-Uni ont dépassé leur niveau de 2020, augmentant légèrement de 0,5 % soit de 166 millions d’euros. En revanche, des baisses significatives ont été enregistrées vers l'Arabie saoudite (- 14 %), Hong Kong (-8 %) et le Koweït (-21,2 %).
Bond des importations en provenance du Brésil
Le Brésil, notre premier fournisseur de produits agroalimentaires a vu ses envois s’accroitre de 16 % sur un an en cumul des 9 premiers mois. L’Indonésie (+17,9 %), l'Argentine (+17 %), l'Australie (+55,6 %) et l'Inde (+21,2 %), ont aussi augmenté leurs envois.
La valeur des importations du Royaume Uni a pour sa part enregistré la plus forte baisse (-27 %), en lien avec un repli des importations de fruits tropicaux, de noix et d’épices (-88 %). Les importations en provenance des États-Unis (-8,1 %), du Canada (-10,9 %), de la Nouvelle-Zélande (-9,1 %) et de la Moldavie (-27,4 %) ont également diminué.
Le vin, grand gagnant des exportations
Le vin tire son épingle du jeu avec une croissance de 30 % des exportations en valeur, suivi des spiritueux et liqueurs (+28 %). L’huile de colza et de tournesol enregistrent de belles performances (+32 %) tout comme le chocolat et les confiseries (+11,9 %). En revanche, le repli de la valeur des exportations est de rigueur pour les aliments pour nourrissons (-11,5 %) et le blé (-7,2 %).
Le soja très demandé
L’UE a été surtout aux achats en tourteaux (+27,2 %), les graines de soja (+31,3 %) et les huiles de palme et de palmiste (+17,5 %). Parallèlement, la valeur des importations en fruits tropicaux, les fruits à coque et les épices sont tombé de 5,4 %, de 13 % en jus de fruits et de 12,5 % en vins, vermouths, cidres et vinaigre.