UE-Chili : l’Anvol vent debout contre le nouvel accord commercial
La filière volaille française appelle le gouvernement français à ne pas signer le nouvel accord entre l’UE et le Chili qui entraînerait un doublement des volumes de volaille importés sur le vieux continent.
La filière volaille française appelle le gouvernement français à ne pas signer le nouvel accord entre l’UE et le Chili qui entraînerait un doublement des volumes de volaille importés sur le vieux continent.
Valdis Bombrovskis, vice-président de l’exécutif européen, a annoncé ce vendredi 9 décembre aux côtés d’Antonia Urrejola, ministre des Affaires étrangères chilienne, la conclusion d’un nouvel accord-cadre commercial entre l’UE et le Chili.
Très attendu, ce partenariat est une modernisation du texte précédent, dont l’entrée en vigueur datait de 2003. Il sera formellement signé l’année prochaine.
Si de nombreuses personnes se réjouissent de cette nouvelle collaboration, ce n’est pas le cas de l’Anvol qui appelle le gouvernement à tenir sa promesse de ne pas signer ce nouvel accord commercial. L’interprofession de la volaille de chair rappelle qu’en l’état, cette modernisation doublerait le quota des poulets importés depuis le Chili, de 18 000 à 40 000 tonnes, soit 45 millions de poulets supplémentaires par an.
« La conclusion de cet accord infligerait à la filière avicole française de graves difficultés supplémentaires » qui s’ajouteraient à la grippe aviaire et la flambée des coûts de production, indique l’Anvol dans un communiqué. Les professionnels des volailles européennes se disent par ailleurs étonnés de l’accord de nouveaux contingents à un pays dont l’aviculture a présenté en 2020 quelques défaillances d’un point de vue sanitaire. Un audit opéré par la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne avait conduit à la suspension des exportations chiliennes de volailles ces deux dernières années.
« L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de contrer des importations non soumises à la réglementation européenne et éloignées des bonnes pratiques des éleveurs français. Il en va de la souveraineté alimentaire du pays ainsi que de la sécurité sanitaire », conclut l’interprofession.