Aller au contenu principal

Trop d’obstacles pour la filière équine

cheval de trait
Interbev Equins constate quelques avancées depuis la table ronde consistant à connecter les acteurs de la filière française
© François d'Alteroche

La chute est nette : sur les quatre premiers mois de 2017, les abattages français d’équidés ont reculé de 29 % par rapport à la même période de l’an dernier, selon Agreste. En 2016, la baisse était déjà de 13 %. En cause, une évolution de la réglementation après le scandale de la viande de cheval en 2013. Les contrôles ont été renforcés, et dorénavant, pour être abattus, les chevaux doivent présenter le feuillet médicamenteux inséré dans le livret d’identification. Or, pour Éric Vigoureux, président de la commission équine d’Interbev « c’est près de 100 000 chevaux, nés avant 2001, qui sont exclus de la chaîne alimentaire, car le feuillet médicamenteux n’est pas inséré dans le livret ! » La filière a proposé, en accord avec des vétérinaires, un sas d’exclusion temporaire de six mois et des tests post mortem. Pour l’heure, le dossier demeure bloqué au niveau de l’administration.

Flambée des cours

C’est toute la filière qui est en péril, des propriétaires qui ne peuvent plus faire abattre les chevaux par les bouchers. Ces derniers « n’achètent plus de la qualité, mais des papiers ! » tempête Éric Vigoureux, lui-même boucher chevalin en Gironde. La consommation française est sur le déclin, faute de visibilité de la viande chevaline, dénonce Interbev. Mais ce n’est pas le cas partout. Les exportations françaises de chevaux lourds castrés vers l’Italie sont régulières. Et depuis deux ans, la viande chevaline française est autorisée sur le marché japonais. Les importateurs se sont rués sur ces chevaux de trait, contribuant à la flambée des cours.

Les plus lus

Pascal Bénézit, le président de la FNB
« C’est la première fois que les prix des broutards dépassent les coûts de production », Patrick Bénézit de la FNB

La hausse des cours des broutards a permis aux prix de dépasser les coûts de revient, c’est inédit. Patrick Bénézit, le…

Mâles bovins d'un an de race limousine au pâturage.
Broutards et jeunes bovins : les prix de marché dépassent les nouveaux prix de revient

Les prix des vaches, jeunes bovins et broutards continuent de progresser. Pour ces deux dernières catégories, ils dépassent…

un marteau géant aux couleurs du drapeau américain tape sur un conteneur aux couleurs du drapeau européen
Agroalimentaire : quelles filières françaises ont le plus à perdre des droits de douanes de Trump ?

Les États-Unis, s’ils sont les premiers exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires dans le monde, n’en sont pas…

graphique de prix
Les prix des œufs américains dépassent 1000 €/100 kg

La grippe aviaire fait des ravages aux États-Unis avec 30 millions de poules perdues en 3 mois. De quoi créer des ruptures d’…

carcasses de bovins en abattoirs
Gros bovins : coup d’arrêt à la baisse des abattages en 2024

Les abattages de gros bovins se stabilisés en 2024, la baisse des abattages de vaches allaitantes étant compensée par la…

Anton van den Brink
Lysine : la mesure européenne anti-dumping pourrait couter de 4 à 5 €/t d’aliments porc et volaille

La lysine étant surtout cruciale pour les monogastriques, la mesure anti-dumping appliquée par l’UE pourrait couter de 4 à 5…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio