Stalaven : une stratégie « qui porte ses fruits depuis quatre ans », selon le dg Rémi Thomas
Filiale traiteur du groupe coopératif occitan Euralis depuis 2010, Stalaven STB investit pour accompagner sa croissance, boostée par un positionnement stratégique pertinent. Son directeur général Rémi Thomas lève le voile.
Filiale traiteur du groupe coopératif occitan Euralis depuis 2010, Stalaven STB investit pour accompagner sa croissance, boostée par un positionnement stratégique pertinent. Son directeur général Rémi Thomas lève le voile.
Stalaven STB est actuellement en phase d’investissements. Pouvez-vous nous en parler ?
Rémi Thomas : Nous réalisons un investissement important sur notre site principal, celui d’Yffignac dans les Côtes d’Armor. 10 millions d’euros sont en cours de réalisation pour moderniser l’activité de pâtisserie salée. Sa mise en service est prévue logiquement l’été prochain. Nous visons à améliorer l’ergonomie au travail et à élargir notre gamme. Stalaven STB aura demain la capacité de fabriquer plus de soufflés, quiches, tartes et tourtes qu’elle élabore marginalement aujourd’hui avec des capacités augmentées de 30 %. L’entreprise investit également 3 millions dans une de ses deux unités de charcuterie sèche, celle de Corrèze à Perpezac-Le-Noir pour une remise à niveau de l’activité dans le sens d’une production responsable. Les deux process sont moins énergivores : ils doivent nous permettre de réduire les consommations d’énergie de 30 %. Une orientation absolument indispensable quand on sait que sur septembre, octobre et novembre (les trois premiers mois de l’exercice 2022-2023), le surcoût énergétique est de 1,5 million d’euros.
Pourquoi réaliser ces investissements alors que le contexte (inflation, tension sur les approvisionnements…) est compliqué ?
R. T. : Tout simplement parce qu’il nous faut accompagner notre croissance. Elle a été forte sur les deux derniers exercices (+ 11 % en 2021, + 10 % en 2022) dans notre activité de frais et ultra-frais pour atteindre 235 millions d’euros (un peu moins de 28 000 tonnes de produits finis) à la clôture de notre exercice, fin août. Malgré le contexte, Stalaven STB est parvenu à maintenir son niveau de rentabilité. Dans notre activité répartie en cinq branches -charcuterie cuite (25 % du CA), salades, pâtisseries salées et plats cuisinés (20 % chacun), charcuterie sèche (15 %)- et trois unités avec 1 000 collaborateurs dont près de 300 en forces commerciales et logistiques, la vente de salades a progressé de 20 %, par exemple. La marque Qualité Traiteur réservée au rayon frais-emballé des enseignes de la grande distribution a gagné 10 % cette année. Cette activité représente le tiers des ventes du groupe aux côtés des autres circuits de distribution, notamment les commerces de proximité (un circuit historique pour l’entreprise NDLR), la RHD.
Lorsqu’on sait par où est passé Stalaven dans les années 2010, le redressement est spectaculaire. Quels leviers avez-vous activés ?
R. T. : Nous avons optimisé notre portefeuille d’activités et surtout mis en œuvre trois axes stratégiques qui portent leurs fruits. Le premier porte sur la supériorité produit, avec des recettes régulièrement challengées depuis deux ans par un panel de 4 000 testeurs pour les faire évoluer au besoin. Le second, c’est la différenciation produits avec un gros travail de sourcing des meilleurs produits sur le plan nutritionnel et organoleptique, et des emballages éco-responsables. Troisième axe : l’innovation avec des équipes R & D qui sortent régulièrement de nouveaux produits. Si le contexte inflationniste peut nuire au commerce, notre offre orientée « plaisir » reste accessible. Il ne nous reste plus qu’à recruter une cinquantaine de personnes pour nos développements futurs. Nous ouvrons actuellement des postes pour une dizaine de commerciaux et une quarantaine de postes techniques, principalement sur le site d’Yffignac.