FOOTBALL
Sponsoriser un club local pour un ancrage territorial
Sponsoriser un club de football, sport le plus médiatique, peut être une opportunité pour les entreprises agroalimentaires, surtout auprès de clubs soucieux de mettre en avant des acteurs locaux.
Le football est loin devant tous les autres sports en matière de sponsoring sportif, selon une étude réalisée par les sociétés Sporsora et KPMG. Ce marché, qui représente près de 2,5 milliards d’euros, voit les clubs de football capter pas moins de 431 millions d’euros, soit 18 % du total. Cette proportion passe même à 50 % si l’on ne prend en compte que les clubs sportifs professionnels. Une formidable opportunité pour les entreprises de gagner en visibilité en investissant dans le sport le plus médiatisé du monde.
La plupart des sociétés et des marques sponsorisent des équipes plus qu’un évènement, en raison du montant qui s’envole très rapidement. C’est néanmoins le cas d’Intermarché, partenaire de la Coupe de France, mais aussi depuis 2018 de la sélection nationale. Le groupe Brioche Pasquier est aussi un partenaire de la Fédération française de football depuis 2004.
Soutien aux clubs locaux
De nombreux clubs jouent la carte de l’ancrage au territoire en nouant des partenariats avec des sociétés locales. En Bretagne, de nombreux clubs de football sont sponsorisés par des sociétés agroalimentaires telles que le FC Lorient et son partenaire Jean Floc’h depuis 2020 et leur retour en première division pour un contrat qui court jusqu’en 2023. Le Stade brestois 29 est, de son côté, en relation avec les deux marques du groupe Sill La Potagère et les yaourts Malo, dont les marques sont visibles sur leur maillot, à l’extérieur.
Une prise de risque pour l’image
Le facteur humain est néanmoins un risque à prendre en compte pour les entreprises agroalimentaires. Les groupes Heineken et Coca-Cola en ont fait les frais pendant l’Euro 2021. Lors d’une de leurs conférences de presse, Cristiano Ronaldo et Paul Pogba ont, respectivement, écarté du cadre des bouteilles de Coca-Cola et de bière sans alcool Heineken. Le geste du footballeur portugais a fait chuter l’action du fabricant de sodas à la Bourse de New York de 56,18 à 55,24 dollars, avant de remonter. En revanche, l’action du groupe Heineken, dont le contrat avec l’UEFA est proche des 40 millions d’euros, est partie à la hausse, de 1,35 %.