La volaille européenne en campagne contre les importations
Les filières volailles de l’Union européenne partent en campagne pour promouvoir leur durabilité alors que les importations en provenance des pays tiers se multiplient.
Les filières volailles de l’Union européenne partent en campagne pour promouvoir leur durabilité alors que les importations en provenance des pays tiers se multiplient.
« La volaille européenne, un choix durable », est une campagne financée à 80 % par l’Union européenne (UE) et 20 % par les interprofessions. Elle s’étale du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2025. « L’objectif est de montrer ce que font les producteurs pour transiter vers la durabilité », explique Yann Brice, délégué général des filières avicoles. « Nous voulons montrer que les volailles européennes sont en avance », ajoute-t-il. Quatre pays sont concernés par cette campagne : la France, la Pologne, l’Allemagne et l’Espagne.
Lire aussi : Volaille : la stratégie de conquête de la Pologne
Trois piliers fondamentaux
Tout au long de cette campagne, trois piliers fondamentaux sont mis en avant. L’environnemental, le social et l’économique. L’utilisation de pompes à chaleur ou de biomasse pour chauffer les poulaillers s’inscrit dans la durabilité environnementale. La durabilité sociale prend en compte le bien-être animal et humain par exemple. Enfin, dans l’UE 370 000 personnes vivent actuellement directement du secteur de la volaille.
Lire aussi : Les abattages de poulets battent des records… mais ne suffisent pas
Une production menacée par les importations
Cette campagne revêt encore plus d’importance alors que la volaille produite dans les pays-tiers déstabilise le marché communautaire. Le Brésil, premier exportateur de volaille vers l’UE pourrait voir sa position confortée avec la signature imminente de l’accord commercial avec le Mercosur. En provenance d’Ukraine, nos importations ont baissé de 27 % au cours des huit premiers mois de l’année 2024 sur un an selon l’Itavi d’après Eurostat mais restent toujours supérieures de 19 % par rapport aux huit premiers mois de l’année 2022.
Lire aussi : Mercosur : en volaille, pourquoi le Brexit accentue le déséquilibre ?
