Souveraineté alimentaire : l’Europe résiliente et peu dépendante
Un rapport européen fait le point sur le commerce extérieur agricole et agroalimentaire de l’Union européenne. Diversifié et excédentaire, il est jugé résilient avec des dépendances limitées, uniquement sur certains produits.
Un rapport européen fait le point sur le commerce extérieur agricole et agroalimentaire de l’Union européenne. Diversifié et excédentaire, il est jugé résilient avec des dépendances limitées, uniquement sur certains produits.
La Commission européenne livre le fruit d’un long travail d’analyse du commerce extérieur agricole et agroalimentaire, réalisé entre 2012 et 2022. Cette longue période permet de garantir des résultats structurels mais pas de prédire des changements liés à d’éventuels risques géopolitiques.
Un commerce alimentaire européen très diversifié
C’est l’atout principal de l’Union européenne, son commerce extérieur agricole et alimentaire est très diversifié, et tend même à se diversifier davantage avec une hausse des ses partenaires. Les principales marchandises exportées par l’Union, que sont les céréales et produits du grains, les produits laitiers, les préparations alimentaire et le vin le sont vers de nombreux pays ce qui limite les risques stratégiques. C’est le bassin exportateur qui présente le plus de diversification.
Dépendance sur le porc
La Commission alerte néanmoins sur la plus grande concentration pour les spiritueux et la viande de porc, qui sont surtout dirigés vers le Royaume-Uni, les États-Unis et la Chine, donc plus sensibles.
Quelques dépendances aux importations
Dans l’ensemble, l’Europe dispose de plusieurs sources d’approvisionnement pour ses importations, mais là encore, sur certains produits la concentration, et donc la dépendance est plus grande. C’est le cas du soja, du maïs, du café, des fruits, des noix, du cacao.
Le Royaume-Uni, un partenaire à part
Le Royaume-Uni est un des plus grands fournisseurs et des plus grands importateurs de produits agroalimentaires européens. Néanmoins son poids à un peu reculé des suites du Brexit. Ainsi il comptait pour 24,4 % de nos exportations en 2012, puis pour 20,9 % en 2022. 13,7 % des importations européennes de produits agricoles et alimentaires provenaient du Royaume-Uni en 2012, et seulement 8,9 % en 2022.