Dédouanement
SGS France propose l’inspection à distance
SGS France propose aux exportateurs de se relier à un inspecteur pour faire réaliser à distance les contrôles obligatoires, en accord avec les États destinataires. La technique se déploie depuis le début de l’année.
Les pays d’Afrique du Nord, d’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient qui ont mandaté SGS France pour certifier la conformité des produits en partance de la France sont disposés à ce que le service d’inspection puisse se faire sans la présence physique d’un inspecteur. En effet, la division governments & institutions du leader mondial de l’inspection SGS déploie une technologie d’inspection à distance grâce à une application sur smartphone ou tablette. Cette application, connue actuellement sous le nom de Onsight, est désormais déployée sous le nom de SGS QiiQ. Elle est téléchargeable gratuitement sur des appareils fonctionnant avec Android ou iOS.
En pratique, l’inspecteur SGS s’assure auprès du représentant de la société exportatrice que l’inspection à distance est faisable. Il détermine ensuite avec le client que le matériel nécessaire (téléphone mobile, tablette ou lunettes intelligentes) est disponible, que le logiciel requis est installé, et bien sûr que la connexion Internet (en wi-fi ou 3-4 G) est bonne. L’inspecteur et le contact sur le lieu de l’inspection fixent un rendez-vous – ce dernier suivra les instructions de l’inspecteur. L’inspecteur prend connaissance des documents. Le jour de l’intervention, il se connecte via l’application SGS QiiQ et lance l’invitation. Le contact sur site répond à l’invitation et commence à communiquer avec l’inspecteur. Celui-ci lui demande alors de déplacer l’appareil sur les points à contrôler, filme, zoome, enregistre ; constitue ainsi les éléments de preuve (par exemple du produit, de l’emballage, du marquage…).
Il y a très peu d’annulations pour cause technique
Comment l’inspecteur peut-il être sûr que les contrôles concernent les bons produits au bon endroit ? « Les photos et autres enregistrements sont localisés et horodatés », souligne Mariluz Pérez, directrice inspection center & business support, governments & institutions de SGS France. N’y a-t-il pas des problèmes de connexion par moments ? « On peut faire un petit test avant, rassure-t-elle, parfois, il suffit de bouger un peu pour que la connexion se rétablisse. Il y a très peu d’annulations pour cause technique », témoigne-t-elle, en précisant que ces inspections à distance ont commencé en début d’année. « En revanche, l’annulation de dernière minute à l’initiative du client est moins gênante que si l’inspecteur était en chemin », estime-t-elle.
« L’inspecteur de son côté ne risque pas d’être en retard pour cause d’embouteillage ou d’accident de la route, et nous réduisons notre empreinte carbone », argumente-on à SGS France pour promouvoir l’inspection à distance dans les opérations de dédouanement. C’est ainsi que l’inspection à distance participe de la politique de RSE (responsabilité sociétale et environnementale) à l’échelon mondial du groupe SGS. Le prix de l’inspection à distance est-il réduit ? À cette question, Mariluz Pérez répond que SGS France « n’a pas trop de marge de manœuvre, c’est le pays mandataire qui décide du tarif ».
Liste des pays concernés
Les pays destinataires concernés aujourd’hui par l’inspection à distance de marchandises par SGS France sont, en Afrique du Nord, l’Algérie et la Lybie ; au Moyen-Orient, l’Arabie saoudite et le Koweït. En Afrique subsaharienne, ce sont le Cameroun, le Kenya, le Gabon, la Tanzanie, l’Ouganda, le Burundi, la Côte d’Ivoire (qui vient de mandater SGS France), ainsi que le Nigeria et Zanzibar. À noter que l’Indonésie a souhaité maintenir la présence physique de l’inspecteur avant expédition.