Sel bio : Carrefour s’oppose à la proposition de réglementation
Alors que la Commission européenne a lancé une consultation sur une proposition de texte relative à la production de sel bio, les critiques se font de nouveau sentir. Notamment chez Carrefour qui affirme son opposition claire à ce texte.
Alors que la Commission européenne a lancé une consultation sur une proposition de texte relative à la production de sel bio, les critiques se font de nouveau sentir. Notamment chez Carrefour qui affirme son opposition claire à ce texte.
Depuis janvier 2022, une nouvelle réglementation européenne sur l’agriculture biologique a été mise en place. Pour autant, certains actes délégués n’ont pas encore été publiés et des sujets font encore l’objet de controverses, principalement celui du sel bio. Dès l’entrée en vigueur du texte, les oppositions se sont multipliées et le sujet est loin d’être réglé.
Récemment, la Commission européenne a mis en ligne pour avis, avant une potentielle adoption de l’acte délégué, une proposition de texte relative à la production de sel bio. Les avis peuvent être donnés jusqu’au 4 janvier 2023. Ce texte entérine notamment que le fait que le sel de mine (gemme) ou de mer puisse être biologique. Au 23 décembre, 112 avis sont déposés. Ils émanent de toute l’Europe et autant de personnes favorables à ce que le sel de mine puisse devenir bio, que des défenseurs du sel artisanal, seul sel pouvant être bio selon eux.
Réagissant à ce texte, Carrefour réaffirme son opposition à l’ouverture du label bio aux productions de sel, comme il le fait depuis des mois. « Carrefour est opposé à cette évolution dans la mesure où elle rend le label bio moins lisible pour le consommation et qu’elle éloigne la production biologique de ses fondamentaux agronomiques », dit le distributeur dans un communiqué, ajoutant, « un label bio apposé sur l’ensemble des sels, sans discrimination de leur mode de production, viendrait en effet perturber l’équilibre actuel, car il donnerait l’impression que tous les sels et les modes de production sont similaires, permettant ainsi aux acteurs industriels de venir écraser la filière traditionnelle ».
« Comment peut-on penser que le sel de mine ou le sel marin, utilisant des outils industriels d’extractions ou de récolte, puisse être labellisé bio sans préjudice pour l’image du label ? », s’indigne le distributeur.