Risque de maladies cardiovasculaires
L’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren), composée de chercheurs de l’Inserm, de l’Inra, de l’Université Paris-XIII et du Cnam, a publié en mai 2019 dans le British Medical Journal, une étude épidémiologique établissant un lien entre un risque accru de maladies cardiovasculaires chez les consommateurs d’aliments ultra-transformés dans le groupe NutriNet-Santé. Elle a réalisé cette étude en collaboration avec l’université de São Paulo, en s’appuyant sur la classification Nova de celle-ci. Le lien établi est assez fort : 12 % d’augmentation de maladies cardiovasculaires pour 10 % d’augmentation absolue de la part d’aliments ultra-transformés dans le régime. Cependant, l’Eren mentionne des facteurs sociodémographiques impliqués. « La moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas le seul facteur impliqué dans cette relation », admet-elle. L’Eren avait antérieurement observé des corrélations entre la consommation d’aliments ultra-transformés et les risques de cancer, de mortalité, de symptômes dépressifs et de troubles fonctionnels digestifs.