Rémunérascore : vers une expérimentation de cinq ans ?
Le rémunérascore devra faire l’objet d’une expérimentation sur un large panel et sur une durée de cinq ans maximum, suggère un rapport du CGAAER. Les réflexions doivent se poursuivre car de grandes zones d’ombre persistent autour du futur indicateur.
Le rémunérascore devra faire l’objet d’une expérimentation sur un large panel et sur une durée de cinq ans maximum, suggère un rapport du CGAAER. Les réflexions doivent se poursuivre car de grandes zones d’ombre persistent autour du futur indicateur.
Le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) a publié un rapport de cadrage sur le rémunérascore, dans lequel les auteurs suggèrent une expérimentation sur un large panel de produits alimentaires et sur une durée de cinq ans maximum.
« La réussite de l’expérimentation dépendra de la mobilisation des porteurs d’initiative, de l’engagement des consommateurs dans la démarche et de la qualité des échanges entre toutes les parties prenantes, ce qu’une communication précoce et une gouvernance adaptée devraient favoriser », écrivent Caroline Medous et François Moreau dans la conclusion du rapport.
L’expérimentation, prévue par la loi Egalim 2, pourrait couvrir l’ensemble des produits alimentaires et des circuits de commercialisation. Le rapport de cadrage rappelle que l’expérimentation de l’étiquetage environnemental a coûté 200 000 euros et deux équivalents temps plein par an, répartis entre l’Ademe et les ministères pilotes. La facture pourrait être similaire pour le rémunérascore.
5 pistes pour les travaux sur le Rémunérascore
L’opération n’a pour l’instant ni date de lancement ni de fin, car la réflexion sur un dispositif harmonisé doit se poursuivre. Le rapport a identifié cinq grands thèmes qui pourraient organiser les travaux futurs :
- L’identification des indicateurs permettant de décrire les conditions de rémunération des producteurs de produits agricoles
- Déterminer la bonne combinaison d’indicateurs de différents produits agricoles entrant dans la composition d’un produit alimentaire (type de matière première, pondérée par la masse, la valeur d’achat, etc.).
- Le traitement des matières premières agricoles importées. Celles-ci nécessitent un focus particulier car explicitement visées par la loi. Il faudra analyser les modalités de transmission des informations, les possibilités de vérification de la traçabilité et de la véracité des données.
- Adapter un format d’affichage, en analysant les avantages et limites des différents formats susceptibles de retenir l’attention des consommateurs.
- Trouver les bonnes conditions de mise en œuvre. Les coûts de mise en œuvre doivent être affinés, et les intérêts et contraintes pour les acteurs de l’alimentaire doivent être pris en compte.