Proleval crée une ligne pilote pour valoriser féveroles, pois et lupins
Le consortium Proleval livre ses premiers résultats aux deux tiers d’un projet de 17 millions d’euros sur l’autonomie protéique de la ferme France grâce à l’agronomie et à la technologie.
Le site Valorex de Combourtillé (35) accueille une nouvelle ligne pilote combinant traitements hydrothermique, enzymatique et thermique sous pression. Elle teste la valorisation de protéagineux cultivés en France. L’investissement est compris dans les 17 millions d’euros du projet Proleval que l’entreprise de nutrition animale conduit avec l’Inra, Dijon Céréales et Terrena. « Le projet va durer six ans au total, mais nous présentons déjà les résultats des quatre premières années alors que l’on parle de plus en plus du plan de relance des protéines végétales au niveau européen », explique Béatrice Dupont, directrice du développement de Valorex. Les partenaires cherchent à rendre pérenne l’incorporation de protéagineux cultivés en France dans les formules des aliments pour animaux. Il ne s’agit pas de se passer de tout le soja, mais de contribuer à rendre la France plus autonome.
Nous avons déjà testé 2 507 modalités technologiques
Avec quatre espèces végétales principales (féverole, lupin, pois, lin), Proleval a déjà réalisé 472 essais variétaux et testé 205 itinéraires techniques dans trois régions : Bourgogne, Poitou, Bretagne pour mesurer leurs effets sur la qualité du sol et les résultats technico-économiques de l’exploitation agricole, mais aussi leur digestibilité pour les animaux (volailles, ruminants, porcs). Cette dernière a été testée dans des stations pilotes de l’Inra et des bâtiments d’élevage.
Valoriser les caractéristiques nutritionnelles des matières premières
Car, outre l’aspect sociétal en faveur de la provenance nationale des matières premières et l’axe agronomique de l’allongement de rotations incorporant des protéagineux, l’idée est bien de valoriser au maximum les caractéristiques nutritionnelles des matières premières. « Nous avons déjà testé 2 507 modalités technologiques de traitement des variétés les plus prometteuses en combinant des traitements mécaniques, thermiques, enzymatiques et/fermentaires avant de construire la ligne pilote », détaille la responsable.
Les deux prochaines années seront principalement consacrées au versant économique (dont la contractualisation de la production) et au déploiement industriel, à Valorex et chez ses partenaires industriels sous licence.