Consommation
Produits tripiers : de moins en moins de Français en achètent
Kantar dresse un bilan négatif des achats d’abats par les ménages français pour leur consommation à domicile en 2021.Seul le foie de veau se distingue.
Kantar dresse un bilan négatif des achats d’abats par les ménages français pour leur consommation à domicile en 2021.Seul le foie de veau se distingue.
Seuls 36,7 % des foyers français ont acheté des abats en 2021, alors que ce taux de pénétration s’affichait à 42,5 % il y a cinq ans, selon le bilan annuel de Kantar Worldpanel. Cette baisse du nombre d’acheteurs s’accompagne d’une baisse des quantité achetées (2,6 kg/ménage/an, contre 2,8 kg cinq ans plus tôt).
Qui sont les acheteurs de produits tripiers ?
Les plus forts taux de pénétration des abats s’observent sur les seniors : 57,2 % des plus de 65 ans en achètent, et 44,1 % des 50 à 64 ans et seulement 14 ,6 % des moins de 35 ans. Chez les seniors, les couples en achètent même plus souvent qu’en 2020. C’est surtout chez les classes modestes que les achats ont le plus baissé.
Un prix record sur les 5 dernières années
A 9,8 €/kg, le prix moyen d’achats des abats de viande s’affichait à un record sur les cinq dernières années, il était de 9,2 €/kg sur la période 2017-2019 et 9,4 €/kg en 2020 ; c’est une des raisons de la baisse de la consommation selon le panéliste.
Belle performance du foie de veau en 2021
Les achats des ménages d’abats frais d’animaux de boucherie ont ainsi reculé de 6,1 % en 2021, une baisse sans surprise compte tenu qu’en 2020 le Covid avait accentué les achats pour la consommation à domicile, mais c’est une plus mauvaise performance que les viandes de boucheries fraîches (-5,2 %). Abats porcins et ovins ont accusé de fortes baisses, respectivement de 11,9 % et 26,1 % mais le bœuf a mieux performé que le reste du rayon (-3,4 %) tandis que les volumes d’abats de veau progressaient même de 1,6 % grâce à la bonne orientation des ventes de foie notamment (+5 %).
Cette performance du foie de veau explique en partie la hausse du prix moyen d’achat constaté par Kantar, puisqu’à 23,19 €/kg, c’est le plus onéreux de tous les abats. Néanmoins les prix ont augmenté en 2021 sur toutes les catégories d’abats, de +1,8 % pour le bœuf à +4,8 % pour le porc.