Produits laitiers : une année 2018 moins volatile ?
À chaque début d’année son lot de prospectives. Mais difficile, sans boule de cristal, de savoir ce que réserve 2018. Personne ne se serait risqué à prédire une telle envolée du beurre en 2017, qui a fini par retomber comme un soufflé. Le marché de la poudre a réservé moins de surprises, mais s’attendait-t-on à un tel marasme pour autant ? On peut néanmoins recenser certaines grandes tendances. La production laitière semble être sur une dynamique positive dans le monde comme en Europe. Néanmoins, elle reste conditionnée par la météo. Ainsi la production néo-zélandaise, qui semblait tonique, pourrait-elle finalement reculer de 3 % sur la campagne, suite à la sécheresse, selon Fonterra.
Du côté des ingrédients, si dans un premier temps les prix de la poudre peuvent continuer de s’effriter, l’intervention n’étant plus d’actualité, ce marché pourrait sortir lentement de son marasme, les lots à l’intervention, vieillissant, vont probablement être orientés vers l’alimentation animale et dégager le marché. Comme la demande internationale et européenne de poudre de lait écrémé devraient rester au rendez-vous, les prix pourraient peu à peu se raffermir. Or si la poudre est mieux valorisée, les fabricants seront plus incités à fabriquer le couple beurre/poudre plutôt que celui fromage/lactosérum. Dans ce contexte, les prix du beurre risqueraient moins de s’envoler.