Produits laitiers : pourquoi surveiller les prix du cacao
La flambée des cours du cacao pourrait contraindre la demande de poudre de lait des chocolatiers, s’ils diminuent les fabrications.
La flambée des cours du cacao pourrait contraindre la demande de poudre de lait des chocolatiers, s’ils diminuent les fabrications.
Les industriels du chocolat sont un débouché important pour la poudre de lait européenne. Ainsi le chocolat au lait et le chocolat blanc doivent contenir au moins 14 % de lait, la plupart du temps sous la forme de poudre de lait. Un chocolat au lait « extra » contient lui au moins 18 % de lait. Or, les prix du cacao atteignent des sommets ces derniers mois. Mi avril, le cours du cacao à New York a dépassé un nouveau record historique à plus de 10 500 $/tonne. Soit 140 % de plus que début janvier. Pour l’heure si les volumes vendus par le géant Barry Caillebaut résistaient (+0,7 % sur son exercice du premier semestre bouclé fin février), le chocolatier suisse se montre très prudent sur ses prévisions pour les prochains mois.
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Une baisse de la demande en poudre de lait est possible
Les confiseurs qui utilisent le chocolat en tant qu’ingrédient, comme les biscuitiers, penchent déjà sur des nouvelles recettes. Réduction des grammages, baisse de la part du chocolat, remplacement du chocolat par de l’huile de palme, les stratégies sont nombreuses. D’autres veulent garder inchangée leur recette iconique mais comptent répercuter la hausse des coûts de production, ou espère que la flambée des prix du cacao sera compensée par la baisse des prix du sucre. Si les prix de certaines confiseries montent, les volumes en seront impactés. Or dans un marché de la poudre de lait plutôt morose, un nouveau recul de la demande pourrait alourdir l’ambiance commerciale.