Produits laitiers : comment vont évoluer les fabrications européennes ?
Les industriels laitiers devraient continuer de privilégier les fabrications de fromages. Au niveau de la poudre de lait, c’est un bond des exportations qui est attendu cette année.
Les industriels laitiers devraient continuer de privilégier les fabrications de fromages. Au niveau de la poudre de lait, c’est un bond des exportations qui est attendu cette année.
Alors que la collecte laitière est attendue dans l’ensemble peu évolutive à court terme, la Commission européenne prévoit peu de changements dans la stratégie des industriels laitiers sur leurs fabrications.
Lire aussi : Souveraineté alimentaire : l’Europe résiliente et peu dépendante
Davantage de fromages et de lactosérum
La transformation fromagère devrait rester privilégiée par les industriels laitiers à court terme, jugent les experts de la Commission. De quoi envisager une hausse de 1 % de la production de fromage cette année, ce qui pourrait tirer les exportations (+1,5 %) car la consommation intérieure est en berne (-6 %) dans un contexte inflationniste, ce qui va ralentir aussi nos importations. En 2024, la production de fromage pourrait encore progresser de 0,7 %, avec encore 2 % de hausse pour les exportations en vue. Logiquement, la production de lactosérum augmente aussi, +1,2 % en 2023 et +0,8 % en 2024, avec une reprise notée de la demande chinoise.
Reprise des exportations de poudre de lait écrémé en 2023
Après une période défavorable, en lien avec les prix records, les exportations européennes de poudre de lait écrémé devrait se ressaisir de 15 % cette année, notamment grâce au bond des envois vers l’Algérie, l’Arabie saoudite et le Maroc. Les fabrications devraient rester stables l’an prochain.
Lire aussi : Prix des produits laitiers : a-t-on touché le fond ?
La consommation de beurre devrait rebondir
Les fabrications communautaires de beurre devraient résister (+0,3 % en 2023). Les exportations sont attendues bien plus toniques (+7 %), notamment car l’origine UE est bien plus compétitive que l’US. La baisse des prix devrait aussi relancer la demande intérieure (+0,4 %), notamment de l’industrie agroalimentaire.