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Pourquoi Plessé est passé en régie directe

Cette commune rurale a souhaité reprendre en main sa restauration et ses achats bio et locaux dans le cadre d'une politique agricole communale.

 

De gauche à droite : Rémi Beslé, 1er adjoint à la maire, Valérie Rolland, responsable de la restauration scolaire, Marion Blot, cheffe cuisinière, Aurore Guerre, responsable du service enfance jeunesse
© Thierry Goussin

Plessé a aussi sa PAC ! Elue en 2020, l'équipe municipale de cette commune de Loire-Atlantique, qui compte 5 400 habitants, a souhaité mettre en place une politique agricole communale globale. Sur un territoire comptant 92 fermes, dont la moitié en bio, elle veut maintenir le nombre d'exploitations, promouvoir une agriculture durable et favoriser le circuit court. Le passage de la restauration scolaire en régie directe s'inscrit dans cette politique. Préparé avec le concours du Mouvement des cuisines nourricières et du GAB 44, il s'est concrétisé cet été. Auparavant prestataire, la société Ansamble était parvenue à 56 % de bio en 2021, avant une baisse liée à l'inflation, mais sans la dimension locale souhaitée par les nouveaux élus. « On n'avait pas la main sur les produits, ni sur les menus. Nous avons souhaité piloter de A à Z notre cantine », explique Rémi Beslé, paysan bio et premier adjoint à la maire, en charge du Comité Agriculture, Alimentation, Environnement & Biodiversité.

Achats bio locaux en direct

La cheffe recrutée, Marion Blot, intègre de plus de plus de produits bio locaux dans les 430 repas servis chaque jour aux écoliers. « On achète une partie en direct à des producteurs locaux, qui ne souhaitent pas forcément travailler avec des prestataires », note Aurore Guerre, responsable du service enfance jeunesse.  De nouvelles pratiques ont été adoptées : les producteurs fixent les prix et la cuisine centrale peut adapter ses menus pour leur acheter une production en surplus et éviter le gaspillage à la source. Une relation de confiance et une sécurisation qui devraient aider à la transmission des exploitations. Sans se fixer d'objectif chiffré ni temporel, Plessé se donne ainsi les moyens de mettre dans les assiettes « le plus possible de bio local », conclut Rémi Beslé.

 

 

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