Pourquoi les prix de la poudre de lait manquent de souffle
Alors que l’offre de poudre de lait sur le marché européen est attendue en petit rebond, la demande manque de dynamisme.
Alors que l’offre de poudre de lait sur le marché européen est attendue en petit rebond, la demande manque de dynamisme.
A 2315 €/tonne fin mars, la cotation Atla de la poudre de lait écrémé stagne aux environs de ses niveaux de 2023 et 2021, loin sous les pics de 2022. Un marché somme tout morose, assez différent de celui du beurre. En cause, une offre présente, d’autant plus que la collecte laitière européenne est en plein pic saisonnier, quoi que décalé à cause de la météo humide dans beaucoup de pays. Tout laisse à penser que les volumes seront supérieurs à ceux de l’an dernier, avec une météo plus favorable, des coûts de production en recul et des prix du lait incitatifs. Ainsi, mi-mars, la collecte allemande a-t-elle pour la première fois depuis l’automne dépassé son niveau de l’an dernier. En France, les volumes dépassent leur niveau de 2023 depuis la semaine 4.
Une demande terne dans l’UE pour la poudre de lait écrémé
L’utilisation de poudre de lait en tant qu’ingrédient pour l’agroalimentaire reste contrainte par la conjoncture économique avec une consommation en retrait dans plusieurs segments des suites de l’inflation. La flambée des prix du cacao pose aussi question sur l’utilisation par les grands chocolatiers qui devront probablement réduire les fabrications.
Des ventes à l'export modérées
A l’export, on note que si le tender algérien a été remporté par l’UE, la Nouvelle-Zélande a été très présente sur l’Asie du Sud Est et plusieurs pays, dont les stocks sont pleins, ne sont plus aux achats. C’est d’ailleurs le cas en Chine où les stocks de poudre de lait écrémé atteignaient, en février, des niveaux jamais vus.