Pourquoi les charcutiers ne craignent pas les contrôles
Les industriels de la charcuterie ne craignent pas les contrôles de l’origine des viandes ni des contrats commerciaux.
Les industriels de la charcuterie ne craignent pas les contrôles de l’origine des viandes ni des contrats commerciaux.
Martine Leguille-Balloy, présidente de l’interprofession des charcutiers traiteurs industriels (Fict), invite les services de l’Etat à vérifier « la stricte application de la réglementation de l’étiquetage de l’origine des viandes par les fabricants ; un engagement de transparence remontant à 2010 », rappelle-t-elle. Tous les produits charcutiers, en particulier les jambons, ne sont pas estampillés Porc français. La raison essentielle avancée par la Fict est structurelle : l’élevage porcin en France ne peut fournir autant de cuisses que demande la consommation domestique de jambon.
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Par ailleurs, les contrats commerciaux entre les charcutiers et les grands détaillants ne peuvent désavantager les éleveurs, explique-t-on à la Fict. « Les entreprises françaises de charcuterie ont besoin d’une production porcine française forte », affirme la présidente de l’interprofession. « Il faut que nous puissions enrayer l’érosion du cheptel porcin, de 6% en 2022, d’environ 5% en 2023 », s’inquiète Fabien Castanier, délégué général de la Fict. L’industriel de la charcuterie serait la première désavantagée de la non prise en compte du prix de la matière première. « Le rapport de force avec les abatteurs n’est pas en notre faveur », démontre-t-il : 400 entreprises de charcuterie industrielles (300 à la Fict) achètent leurs pièces de porc à une grosse dizaine d’abattoirs importants. Et ces derniers achètent les porcs à un prix conjoncturellement élevé. « Il y a eu 27 défaillances d’industriels de la charcuterie », déplore le délégué général.